Bird of Prey
Rorqual bleu
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Numéro d’identification
B261
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Sexe
Mâle
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Naissance
Inconnue
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Connu depuis
1991
Ses traits distinctifs
Comme c’est le cas pour tous les rorquals bleus, Bird of Prey se reconnait surtout à son patron de pigmentation. La Station de recherche des Îles Mingan (MICS) lui a attribué son nom en raison d’un patron de pigmentation s’apparentant à un « Bird of Prey », un vaisseau de guerre dans la série Star Trek, sur son flanc gauche, juste sous la nageoire dorsale.
Son histoire
Bird of Prey est un visiteur plutôt irrégulier et un brin nomade. Il a principalement été aperçu dans l’estuaire de 1991 à 1994, en 1999, en 2001 et en 2011, ainsi que dans la région de Gaspé en 2006.
Historique des observations dans l’estuaire
Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé
Dernières nouvelles issues des publications Portrait de baleines
Plus d’une douzaine d’années après sa dernière observation confirmée par le GREMM dans l’estuaire, le rorqual bleu Bird of Prey est de retour dans les eaux productives du chenal Laurentien! Depuis le 31 aout dernier, le plus gros animal sur Terre circule effectivement dans le secteur, ravissant les foules qui ont le bonheur de voir son souffle puissant à distance règlementaire. À titre de rappel, une étude de 2017 rapporte que les rorquals bleus plongent moins longtemps en présence de bateaux se trouvant dans un rayon inférieur à 400 mètres. Pour laisser à ces géants des mers toutes les chances de se remplir la panse, on garde donc nos distances! Connu au moins depuis 1991 par l’équipe de la Station de recherche des Îles Mingan (MICS), Bird of Prey s’est aventuré à quelques reprises dans l’estuaire, mais serait un visiteur plutôt nomade et irrégulier.
Comme les autres mammifères marins qui fréquentent le Saint-Laurent durant l’été, Bird of Prey est ici pour manger. Pouvant ingérer jusqu’à 16 tonnes de krill par jour, les rorquals bleus menacent-ils la survie de ce petit crustacé dans les océans? Au contraire! Les scientifiques ont étudié ce phénomène, appelé le « paradoxe du krill » : plus il y aurait de baleines qui s’alimentent, plus il y aurait de krill. La raison? Les excréments de baleines fournissent d’excellents nutriments pour le phytoplancton, dont se nourrit le krill!
Le parc marin du Saguenay—Saint-Laurent est l’hôte, depuis le 28 juillet dernier, d’au moins quatre rorquals bleus, dont Bird of Prey. Bird of Prey est un mâle connu depuis 1991 par les chercheurs du MICS, où il porte également le code d’identification B261.
Bird of Prey, un visiteur semblant plutôt irrégulier et un brin nomade, a jusqu’ici été principalement aperçu dans l’estuaire en 1991, 1992, 1993, 1994, 1999, 2001 et 2005, ainsi que dans la région de Gaspé en 2006. Mentionnons que ces deux secteurs sont d’ailleurs quadrillés cette année par une équipe conjointe Pêches et Océans Canada, MICS et Alaska Sealife Center dans le cadre de sa 2e saison de télémétrie satellite de rorquals bleus (v. Portrait de baleines du 21 juillet dernier). Réussira-t-on à poser une balise satellite sur ce drôle d’oiseau?
Rare depuis les excès de la chasse qui ont perduré jusqu’en 1955, le rorqual bleu, plus gros animal de tous les temps, est aujourd’hui protégé. Pour contribuer à son rétablissement, on doit notamment éviter d’approcher ce géant farouche de crainte de perturber son repas et, à répétition, d’affecter sa santé ou sa capacité de se reproduire. Cette mesure fait partie du Règlement sur les activités en mer dans le parc marin, et les membres de l’Alliance Éco-Baleine se sont engagés à la respecter même en dehors des limites de l’aire marine protégée. Un petit coup de pouce pour cette baleine mythique!
Le rorqual bleu consomme une tonne de krill par jour et s’alimente donc presque continuellement quand il en trouve. Le krill, petit crustacé planctonique, dérive avec les courants et s’accumule en immenses nuages dans certaines zones propices, y compris dans le parc marin qui est une aire d’alimentation particulièrement riche.
À voir : les mâchoires d’un rorqual bleu exposées au CIMM de Tadoussac : 6 m, ou le quart de la longueur de l’animal!