Aramis

Rorqual à bosse

ligne décoration
  • Numéro d’identification

    H689

  • Sexe

    Femelle

  • Naissance

    2007

  • Connu depuis

    2007

Ses traits distinctifs

Aramis doit son nom aux deux traits évoquant des épées qui se croisent — comme celles des mousquetaires — situés sur le lobe droit de sa nageoire.

© GREMM
Aramis et Tic Tac Toe, nageant ensemble, été 2013
Aramis, 24 juillet 2011 © GREMM
Aramis, 12 juillet 2016

Son histoire

Née au début de 2007 dans les eaux chaudes des Caraïbes, Aramis est le premier baleineau de Tic Tac Toe, un individu régulièrement observé en Gaspésie, aux Îles Mingan et dans le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent. Tic Tac Toe est elle-même la fille de Quartz. En 2007, Tic Tac Toe et Aramis avaient créé tout un émoi en arrivant ensemble dans l’estuaire. En effet, si les rorquals à bosse sont fréquemment observés avec leurs jeunes dans le golfe, il s’agissait là d’un événement sans précédent dans ce secteur du Saint-Laurent. Comme sa mère, Aramis a adopté la région. Il arrive d’ailleurs encore qu’on les observe toutes deux nageant ensemble.

Le 16 juillet 2013, une équipe formée d’intervenants du GREMM et de Pêches et Océans Canada a fixé une balise télémétrique sur son dos. En plus de permettre à l’équipe d’évaluer la profondeur des plongées et la vitesse de l’animal, cette mesure a donné la possibilité à Parcs Canada de recueillir des données sur son alimentation.

En mars 2020, Aramis donne naissance à son tout premier baleineau dans les Îles Turques-et-Caïques. Des chercheurs de la région capturent le duo grâce à des techniques de photographie sous-marine et confirment ainsi la bonne nouvelle. Ce baleineau devient la quatrième génération connue de rorqual à bosse à fréquenter le Saint-Laurent.

Durant l’été 2020, Aramis est observée dans le golfe du Saint-Laurent, du côté de la Minganie. Sa mère Tic Tac Toe est observée plutôt du côté de l’estuaire, avec un baleineau! Tic Tac Toe est donc devenue mère et grand-mère à 23 ans.

Le 22 janvier 2021, c’est plutôt du côté de la baie de Samana, en République dominicaine, qu’elle est photographiée. Cette baie est reconnue comme un des lieux de reproduction importants pour les rorquals à bosse de l’Atlantique Nord.

Historique des observations dans l’estuaire

2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023

Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé

Dernières nouvelles issues des publications Portrait de baleines

Aramis a de quoi fasciner les équipes de recherche et d’observation de baleines de la région : avec sa célèbre mère Tic Tac Toe, elles forment la première paire mère-veau ayant fréquenté l’estuaire dans l’histoire du parc marin! Aramis n’était d’ailleurs pas seule lors de son retour le 28 juin dernier, après six années d’absence. Tic Tac Toe nageait à ses côtés, plus de 16 ans après la naissance de sa fille! Mystérieuse, Aramis ne montrait toutefois pas sa nageoire caudale. L’équipe de recherche du GREMM a malgré tout réussi à identifier la jeune femelle grâce aux traits distinctifs de sa nageoire dorsale.

Tenant son nom des marques sur sa nageoire caudale – elles rappellent les épées utilisées par le célèbre mousquetaire du même nom – Aramis est devenue mère pour la toute première fois en 2020 dans les iles Turques-et-Caïques, lieu hautement fréquenté par les rorquals à bosse durant l’hiver. Cette bonne nouvelle a été confirmée par des photos sous-marines prises par des scientifiques de la région. En revanche, la jeune maman n’a encore jamais été observée avec un veau dans l’estuaire. Pourrons-nous un jour espérer voir trois générations de baleines, Tic Tac Toe, Aramis et son jeune, ensemble dans le Saint-Laurent?

Enfin, un rorqual à bosse connu arrive dans le parc marin! On reconnait cet individu grâce au patron de coloration au-dessous de sa queue, qui lui a valu son nom tiré des Trois mousquetaires. Sur son lobe droit, on observe deux traits qui se croisent comme deux épées. Aramis est observée dans l’estuaire depuis 2007, son année de naissance. Elle est donc âgée de 9 ans. Elle est observée parfois seule, parfois accompagnée de sa mère, Tic Tac Toe. En 2007, il s’agissait alors, pour les rorquals à bosse, de la première observation d’une paire mère/baleineau naviguant ensemble dans l’histoire du parc marin. Peut-être auront nous la chance un jour de voir Aramis accompagnée d’un jeune…

Aramis a été aperçue sous plusieurs angles au cours de son passage dans le parc marin. Certains d’entre vous l’auront observée flottant à la surface, laissant apparaitre le bout de sa grosse nageoire dorsale bossue. On appelle ce comportement de repos le « billotage ». D’autres l’auront aussi vue accompagnée du jeune rorqual à bosse, le veau de Fleuret, nageant côte à côte presque en simultané. Les associations entre les rorquals sont peu documentées. Chez les baleines à dents, il a été étudié chez les cachalots, les bélugas et les épaulards que les individus d’une même espèce forment des associations à long terme, récurrentes au fil des années. Au contraire, chez les baleines à fanons comme les rorquals, les associations semblent plus temporaires et de courte durée. Pourquoi se regrouper ainsi? Réduire le risque de prédation? Augmenter ses chances de trouver de la nourriture? Une stratégie de chasse? La formation de « groupe » et le nombre d’individus qui en font partie varient en fonction des espèces, mais aussi en fonction de l’environnement exploité. Dans le Saint-Laurent, on observe rarement de grands regroupement de rorquals à bosse en train de se nourrir comme on peut parfois observer dans d’autres zones d’alimentation.

Le nom d’Aramis a été inspiré du patron de coloration sous sa queue. Les deux traits sur son lobe droit rappellent deux épées qui se croisent comme celles des mousquetaires. Aramis a été vue pour la première fois dans l’estuaire en 2007, son année de naissance. Elle était alors en compagnie de sa mère Tic Tac Toe, un individu souvent observé en Gaspésie, aux îles Mingan et dans le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent. Aramis était son premier baleineau. Il arrive d’ailleurs encore qu’on les observe toutes les deux nageant ensemble. Depuis, Aramis a été vue chaque année dans le parc marin. Cette saison, elle est observée à plusieurs reprises en compagnie de Gaspar, un autre rorqual à bosse. Comme la maturité sexuelle des rorquals à bosse est atteinte vers l’âge de 5 ans, Aramis, âgée de 8 ans, serait donc en âge de procréer. Un jour, nous aurons peut-être la chance de la voir dans la région, elle aussi avec son baleineau.

Les rorquals à bosse quittent les eaux froides et riches à l’automne et migrent dans les eaux chaudes des Caraïbes pour la reproduction et la mise bas. Ces eaux chaudes offrent des conditions plus clémentes à ces activités. Pour certains individus, la migration n’est pas essentielle. Par exemple, certains mâles juvéniles ne sont pas assez compétitifs pour se reproduire et certaines femelles ne donneront pas naissance ou ne s’accoupleront pas cette année-là. Il est alors plus avantageux pour ces espèces de rester là où la nourriture est en plus grande quantité, au lieu de franchir des milliers de kilomètres vers des eaux chaudes pauvres en nourriture. Il n’est donc pas impossible d’observer des rorquals à bosse ou d’autres baleines au cours de l’hiver comme le témoignent certains observateurs en pleine saison froide.

Née en 2007 dans les Caraïbes, le rorqual à bosse Aramis a accompagné sa mère Tic Tac Toe jusque dans son aire d’alimentation au cours de l’été de la même année, d’abord en Minganie, puis ici, dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Elle a alors créé tout un émoi : si les rorquals à bosse sont vus fréquemment avec leurs jeunes dans le golfe, c’était une paire inusitée pour le secteur. En fait, de mémoire d’homme, c’était la première fois. Tic Tac Toe, jeune femelle qui en était à son premier bébé, est une fidèle du parc marin, un comportement qui se répand chez cette espèce depuis la fin des années 1990. Comme sa mère, Aramis a adopté la région.

Elle y est arrivée en début de semaine, après un passage remarqué en Minganie, où elle a été photographiée par le MICS. Jeune femelle de six ans, elle a probablement atteint sa maturité sexuelle : est-ce que ce sera bientôt son tour d’être accompagnée d’un petit?

Le 16 juillet dernier, une équipe conjointe GREMM–Pêches et Océans Canada posait une balise télémétrique sur le dos d’Aramis. Déployée à l’aide d’une longue perche, fixée à l’aide d’une ventouse, la balise émet un signal radio chaque fois qu’Aramis fait surface et enregistre toutes les secondes la profondeur et la vitesse de la baleine. En parallèle, Parcs Canada étudie la présence des proies là où la baleine se trouve. De quoi répondre à bien des questions sur l’alimentation des baleines!

Ça y est, il y a enfin un rorqual à bosse dans le parc marin : Aramis, une jeune femelle née au début de 2007, emmenée ici par sa célèbre mère Tic Tac Toe l’été suivant, et qui nous visite pour une cinquième année de suite. Mentionnons qu’il s’agissait alors de la toute première observation d’une paire mère-veau de cette espèce dans l’histoire de l’industrie d’observation du parc marin. Aperçue et identifiée par le GREMM dimanche matin dans le secteur de la falaise Sud, elle a d’ailleurs été vue sautant hors de l’eau à cinq reprises mardi matin par le bateau L’Alliance de Parcs Canada, puis été aperçue faisant une assez longue sieste par plusieurs bateaux d’excursion le même jour en après-midi.

Selon le MICS, qui gère le catalogue central de cette espèce pour le Saint-Laurent (776 individus connus à ce jour), Aramis n’a pas été aperçue dans le golfe cette année avant son arrivée dans le parc marin, alors que c’est plutôt le contraire pour Tic Tac Toe, aperçue voici environ un mois au nord de l’île d’Anticosti, mais pas encore ici.

Les retours annuels d’Aramis dans l’estuaire depuis 2007 reflètent un comportement largement répandu chez les rorquals à bosse : les jeunes reviennent dans l’aire d’alimentation choisie par leur mère, avec laquelle ils sont restés un an, rarement deux. Née en 2007 dans les Caraïbes et âgée de 4 ans, Aramis atteindra bientôt sa maturité sexuelle, généralement atteinte vers les 5 ans chez les rorquals à bosse. Verrons-nous bientôt Aramis accompagnée de son tout premier baleineau? Ou même, elle et sa mère Tic Tac Toe amenant leurs rejetons respectifs?

Le nom « Aramis », dû aux marques rappelant des épées entrecroisées sur le lobe droit de la queue (d’où la référence au mousquetaire), était le résultat d’un concours du MICS et du GREMM en 2007, où des gens de l’industrie d’observation des baleines devaient voter pour leur choix parmi 5 noms différents.