Bien que le béluga soit parfois surnommé «marsouin blanc» et qu’il présente plusieurs similitudes avec le marsouin commun, les termes «béluga» et «marsouin» désignent en réalité des espèces bien différentes.
Le nom: une question de culture
Autrefois, la baleine que nous nommons aujourd’hui béluga était communément appelée marsouin ou marsouin blanc au Québec. De nos jours, «béluga» (ou orthographié «bélouga»), mot d’origine russe, est le nom normalisé utilisé pour cette espèce dans la province et à travers le monde.
Le marsouin commun, lui, est encore parfois surnommé pourcil au Québec. Si les explications sur ce surnom varient, la plus fréquente est l’aspect semblable à celle d’un porc.
Les marsouins, les bélugas, les cachalots et les dauphins de toutes sortes font partie du sous-ordre des baleines à dents, appelées odontocètes. Marsouins communs et bélugas appartiennent cependant à deux familles différentes. Il existe plusieurs espèces de marsouins qui font tous partie de la famille des phocœnidés. Il n’y a qu’une seule espèce de béluga qui forme, avec le narval, la famille des monodontidés.
Le saviez-vous?
Une espèce de poisson de la famille des esturgeons est également appelée béluga. Ce poisson en danger d’extinction est célèbre pour son caviar.
Comment différencier un marsouin d'un béluga?
Taille, couleur, forme des nageoires et des dents… les différences entre les marsouins et les bélugas sont nombreuses. Cependant, il faut éviter de se fier à un seul de ces aspects pour déterminer de façon définitive à laquelle des deux espèces appartient un animal, surtout lorsqu’il est mort.
En effet, la couleur seule n’est pas nécessairement fiable. Sur l’eau, on peut avoir l’impression que les bélugas sont noirs à contre-jour, comme que les marsouins sont blancs avec une forte luminosité. De plus, il est arrivé par le passé d’observer des marsouins communs vivants complètement blancs.
Lorsqu’ils sont morts, aussi, il est possible de les confondre. La peau d’une carcasse de marsouin peut se détacher sous l’effet du soleil, du sable ou des roches, la couche adipeuse pâle appelée blubber peut rappeler la couleur d’un béluga. À l’opposé, les carcasses de béluga peuvent noircir avec le temps.
La taille n’est pas non plus un indicateur suffisant en lui-même, puisqu’un veau béluga possède une taille similaire à celle d’un marsouin commun adulte. De la même façon, les nageoires dorsale, pectorales et caudale d’un marsouin peuvent être abimées après sa mort, rendant impossible l’identification par ce facteur.
Celui qui veut identifier une espèce doit, à la manière d’un enquêteur, récolter plusieurs indices différents pour l’identifier avec certitude.