Elles entretiennent cette magie qui agrémente les soirées au bord du Saint-Laurent. Les visiteurs et les visiteuses se déplacent en grand nombre chaque année pour venir les observer. On essaie de les comprendre, d’interpréter leur comportement. On crée des histoires et notre fascination pour elles semble sans limite. C’est indéniable, les baleines sont de vraies vedettes dans le Saint-Laurent!
Qu’il s’agisse des petits marsouins communs ou des immenses rorquals bleus, tous les cétacés ont une place de choix sur le podium de l’émerveillement. À travers les observations qui ont eu lieu dans la dernière semaine, découvrons comment chaque espèce a le potentiel de subjuguer les personnes qui ont la chance de les voir.
Les rorquals à bosse, dynamiques et faciles à identifier
Pour les rorquals à bosse, c’est leurs comportements exubérants qui impressionnent. Qu’il s’agisse du souffle en forme de ballon, de la possibilité de voir leur imposante nageoire caudale noire et blanche lorsqu’ils plongent, ou encore de mouvements plus dynamiques, comme des sauts, des coups de nageoires pectorales ou des coups de queue dans l’eau, les rorquals à bosse ont tout pour soutirer au public une vaste gamme d’onomatopées. En excursion sur un bateau de croisière dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, plusieurs personnes ont pu admirer Guadeloupe, une baleine bien connue, en plein breach. De quoi marquer leur mémoire! La baleine a aussi été observée dans le coin des Bergeronnes, accompagnée d’Aramis. Une autre baleine bien connue, H858 alias Queen, a été aperçue au large. La couronne blanche qui orne le dessus de sa queue a valu son nom à cette baleine qui fréquente le secteur depuis 2017.
Les autres régions ne sont pas en reste pour les observations de rorquals à bosse! Entre Ragueneau et Manitou, entre trois et quatre individus ont été vus. En analysant des photos fournies par une observatrice, l’un d’entre eux pourrait même être Tic Tac Toe, même s’il est impossible de le confirmer. Les souffles brouillent l’horizon dans le secteur de Franquelin, tandis que l’équipe de la Station de recherche des îles Mingan (MICS) a pu identifier jusqu’à huit individus lors d’une sortie sur l’eau. À Sept-Îles, trois bosses ont été aperçus. En Gaspésie, le brouillard n’a pas amoindri les observations, loin de là, puisque de quatre à dix individus ont pu être repérés.
Les rorquals communs, rapides et mystérieux
Les rorquals communs, aussi surnommés « lévriers des mers », sont toujours impressionnants à observer. Deuxième plus grosse baleine du monde, ils n’ont rien de balourd et peuvent se déplacer très rapidement! L’oreille attentive ne manquera cependant pas d’entendre sa respiration bruyante et l’œil aiguisé pourra repérer son long dos gris foncé glisser à la surface de l’eau. Dans la dernière semaine, ces résidents saisonniers de l’estuaire ont été aperçus autant dans le golfe que dans l’estuaire : quatre individus ont circulé du côté de Sept-Îles, un à Port-Cartier, deux aux îles Mingan. Dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, deux individus circulaient et ont été régulièrement observés. Des photos prises par un passionné des mammifères marins ont finalement permis à l’équipe du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) d’identifier Bp918, aussi nommé Kashkan, qui a été vu pour la première fois en 2000. Après une absence entre 2001 et 2005, il est maintenant dans l’estuaire à presque toutes les années depuis 2006!
Les rorquals bleus, des géants du Saint-Laurent
Et que dire du plus grand des géants? Comment ne pas être impressionné par l’apparition puissante et élégante du plus gros animal de la planète? Leur souffle se répercute à des kilomètres à la ronde et monte à plus de 6 mètres dans les airs. Leur dos gris bleuté ou gris pâle muni d’une petite nageoire dorsale permet de les reconnaître presque instantanément! Dans la dernière semaine, c’est dans le golfe que des individus ont fait leur apparition, notamment deux dans la baie de Gaspé, trois à Port-Cartier et un à Sept-Îles.
Les petits rorquals, gloutons et faciles à observer depuis les rives
Souvent observés à proximité des berges, les petits rorquals ont des comportements d’alimentation souvent très spectaculaires. L’arrivée de plusieurs petits rorquals dans le secteur de Tadoussac, des Bergeronnes et des Escoumins a ravi ceux et celles qui ont les yeux toujours tournés vers l’horizon à la recherche de dorsales. Aussi présents dans la baie de Gaspé, à Franquelin et à Sept-Îles, ces animaux sont des nageurs habiles. Sur l’eau, des plaisanciers expérimentés ont pu voir plusieurs de ces animaux pendant leur périple dans l’archipel des îles Mingan : « On a vu des marsouins communs ici et là au sud comme au nord des îles, une bonne douzaine au total. Il y avait aussi trois petits rorquals autour de l’île du Havre: un gros dans l’anse des Noyés vers 10h30, un à la pointe nord-ouest de l’île du Havre vers 12h00 et un tout petit près de la bouée du cap à Corbeau vers 15h45. Aussi, entre deux et trois phoques communs, vus un à la fois. »
Les marsouins communs, vifs et rapides
Les plus petits cétacés du Saint-Laurent sont souvent repérés en groupe, nageant rapidement et sans éclaboussure, leurs mouvements donnant l’impression qu’ils roulent à la surface de l’eau. On rapporte la présence de cette espèce à Havre-Saint-Pierre, Sept-Îles et dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent.
Les bélugas, ces animaux sociaux
Les bélugas sèment la joie partout où ils vont. Leur dos blanc scintillant au soleil et contrastant avec les eaux sombres du fleuve a ce « je ne sais quoi » de mystérieux et magique qui émerveille. Que ce soit dans le coin de l’Ile-aux-Lièvres, à l’embouchure du Saint-Laurent, ou dans la baie Sainte-Marguerite, l’effet est le même. Depuis le site d’observation du parc national du Fjord-du-Saguenay, un belvédère permet l’observation de ce cétacé dans son environnement naturel. La baie est interdite à la navigation durant l’été et la quiétude règne afin que les animaux puissent socialiser entre eux. Lors d’une journée de beau temps, le mercredi 12 juillet, plus d’une trentaine d’individus ont été aperçus!
Les pinnipèdes
Du côté des pinnipèdes, un phoque commun se prélassait tranquillement sur une roche lorsqu’une personne a pu croiser son regard depuis le quai de Pointe-aux-Pics à La Malbaie. Un phoque du Groenland tardif est observé du côté de Tadoussac, alors qu’un groupe d’une trentaine de phoques gris a été aperçu depuis les Bergeronnes.
Où sont les baleines cette semaine? La carte des observations
Ces données ont été rapportées par notre réseau d’observatrices et observateurs. Elles donnent une idée de la présence des baleines et ne représentent pas du tout la répartition réelle des baleines dans le Saint-Laurent. À utiliser pour le plaisir!
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