La prédation à elle seule ne représente généralement pas une menace pour la pérennité d’une population. Elle est souvent associée à d’autres facteurs et à l’état de santé de la population chassée.
Des études ont révélé que le déclin des populations des loutres de mer dans le Pacifique Nord depuis les années 1970 serait causé entre autres par l’augmentation de la prédation des épaulards. Cependant, bien que l’on ait démontré que cette pression de chasse affecte la croissance des colonies locales, on ne sait pas si elle exerce une influence assez forte pour avoir un impact sur la population entière. Les chercheurs se penchent sur d’autres facteurs pouvant expliquer ce déclin, notamment la contamination et la prédation par les requins.
La question de la menace de prédation des épaulards sur les populations de bélugas du Nord a été soulevée cette semaine dans l’article La présence d’épaulards dans la baie d’Hudson menace les bélugas (Radio-Canada). Profitant du recul des glaces et de l’allongement de la saison des eaux libres, les épaulards sont de plus en plus nombreux à fréquenter la région. Ils chassent entre autres les bélugas et les narvals qui s’y trouvent.
Ce ne sont pas toutes les populations d’épaulards qui ont des mammifères marins à leur menu. Les épaulards résidants du Pacifique du Nord-Est se nourrissent plutôt de saumons. Ceux qui incluent des mammifères marins à leur alimentation ciblent différentes espèces — phoques, marsouins, petits rorquals, baleines grises, rorquals bleus, etc. — selon la population et le territoire de chasse.