On retrouve aujourd’hui uniquement trois populations de baleines grises dans l’océan Pacifique. La population de l’Atlantique Nord s’est éteinte au début du XVIIIe siècle.
Pourtant, en 2010, deux observations ont été répertoriées dans la mer Méditerranée: une en Israël et une au large de Barcelone, en Espagne. Les chercheurs ont pu confirmer qu’il s’agissait du même individu. En 2013, on enregistrait une nouvelle observation au large de la Namibie, en Afrique.
D’après des analyses de l’ADN des fossiles de baleines grises, la population de l’Atlantique et celle du Pacifique étaient la même. Les résultats, publiés en 2015, révèlent que la dispersion entre les deux océans a eu lieu à plusieurs reprises avant et au moins une fois après la dernière période glaciaire.
Aujourd’hui, la fonte de la banquise arctique ouvre le détroit de Béring et le passage du Nord-Ouest jusque dans l’océan Atlantique. Ainsi, les baleines pourraient plus aisément se disperser au nord et demeurer plus longtemps dans cette région pour s’alimenter. L’absence de glace leur permettrait possiblement de voyager d’ouest en est.
Ces données génétiques sur les baleines grises et ces récentes observations dans l’Atlantique suggèrent la possibilité d’une nouvelle expansion de l’aire de distribution de cette espèce.