La matinée du 5 août est difficile sur l’eau. La prise de photos sur un petit zodiac devient tout un défi lorsque l’on est en présence de grands vents et d’un fleuve très houleux. La priorité est alors de réussir à demeurer à l’intérieur de l’embarcation tout en étant debout pour tenter de compenser le déséquilibre causé par les vagues!
Nous avons bien pu observer trois rorquals communs, mais ils étaient majoritairement masqués par les vagues. Nous avions peine à les suivre. Mais, en toute fin de croisière, nous avons eu la chance inouïe de voir une jeune baleine à bosse âgée d’environ 2 ans, connue comme étant le veau de Fleuret, s’adonner à toutes sortes de prouesses acrobatiques à la surface de l’eau.
Coups de pectorales, frappements de queue, sauts entièrement hors de l’eau (appelés communément « breach »); la baleine juvénile les enchaînait avec une telle énergie ! C’était à couper le souffle. Les observateurs et moi-même étions sans voix devant tant de grâce, de puissance et de beauté. Nous sommes retournés au quai la tête pleine de souvenirs et portés par un sentiment de reconnaissance envers le fleuve pour sa générosité, car ce n’est pas tous les jours que l’on peut être témoin d’une telle scène.
Audrey Tawel-Thibert s’est jointe à l’équipe du GREMM cette année. Dans le cadre du programme de recensement photographique des grands rorquals du parc marin, elle recueille photos et données à bord des bateaux d’excursion. Elle partage aussi ces informations avec l’équipe de rédaction de Baleines en direct.