Un texte d’Audrey Tawel-Thibert
Une température maussade peut nous importuner et amoindrir la qualité de nos observations. Toutefois, beau temps, mauvais temps, les cétacés doivent subvenir à leurs besoins primaires : respirer et s’alimenter. Leur quotidien n’est donc pas, à proprement parler, bouleversé par de mauvaises conditions météorologiques.
Plus encore, une certaine hypothèse soutient même qu’en période de grands vents et de vagues relativement hautes, les baleines auraient tendance à exécuter davantage de sauts… Une étude australienne publiée en 2016 par Ailbhe Kavanagh et coll. avance ainsi que certains contextes environnementaux, dont la vitesse du vent, inciteraient les cétacés à s’élancer dans les airs, et ce, à des fins de communication avec d’autres groupes dans la même aire géographique (et non pas entre individus d’un même groupe).
Les anecdotes rapportées récemment par des croisiéristes semblent abonder en ce sens ; lors d’une journée en mer où Dame Nature faisait des siennes, de nombreux petits rorquals ont été surpris à faire des sauts entiers (« breachs ») répétitifs, négociant les vagues avec agilité ! Technique de chasse ? Communication ? Jeu ? Surcharge d’adrénaline ? Allez savoir…