Aucun doute, les rorquals à bosse sont sur toutes les lèvres de ceux qui côtoient le large gaspésien ces derniers temps! Leurs apparitions sont décrites ainsi : un souffle en ballon se dresse à la surface et une queue brille dans le soleil à l’horizon; une nageoire bossue sur un dos sombre se profile au ras de l’eau et une longue nageoire pectorale se soulève dans les airs. Les noms «jubarte» et «mégaptère» proviennent justement de ces deux particularités physiques : l’appellation jubarte d’origine latine signifie «bosse» — la nageoire dorsale possède généralement une bosse à sa base — alors que mégaptère réfère à «grande aile» en grec — soit les très longues nageoires pectorales blanches qui font le tiers du corps de ces baleines.
Le 9 juin dans la baie de Gaspé, René Roy rencontre la fidèle BBR (Boom Boom River) bien connue aussi dans l’estuaire comme Gaspar. Elle se trouve alors en compagnie d’un jeune rorqual à bosse encore non identifié. Puis, toute la semaine, les observateurs en mer rencontrent d’autres rorquals à bosse, mais aussi des rorquals communs, un rorqual bleu, petits rorquals et marsouins communs. Le 15 juin à Percé, six rorquals à bosse s’alimentent au pied de l’ile Bonaventure et de sa fameuse colonie de fous de Bassan. La même journée, mais tard l’après-midi, des excursionnistes qui opèrent leur dernier voyage de la journée croisent la route de sept individus! Selon la guide-interprète présente, ces baleines se remplissent la panse dans les bancs de capelans. Les fous de Bassan profitent aussi de cette manne ainsi que les petits rorquals. Le 19 juin, des rorquals à bosse frôlent la côte à Percé, avec en fond le rocher Percé et des petits rorquals. De l’autre côté du golfe aussi, à Sept-Îles, des petits rorquals sont observés alors qu’ils partagent leur repas avec des rorquals à bosse.
Dans l’estuaire, le coup d’œil est différent; c’est plus calme pour l’instant. À Franquelin, une collaboratrice n’aperçoit que trois petits rorquals et quatre marsouins communs. Ce n’est que partie remise, car si on se fie à la fréquentation habituelle de ce secteur, notamment par les petits rorquals et les grands rorquals, il devrait y avoir plus d’action dans les prochaines semaines. Entre Les Escoumins et Tadoussac, une naturaliste s’exclame le 19 juin : «alléluia, elles sont là». Elle revient d’une sortie en mer où les petits rorquals abondent de part et d’autre du bateau, la plupart en alimentation à la surface! La veille, la région était pratiquement déserte et l’épaisse brume ne facilitait en rien le travail des capitaines et des naturalistes pour trouver les animaux dans cette «soupe aux pois». Comme quoi les journées sur l’eau ne se rassemblent vraiment pas!
Cliquez sur les icônes de baleine ou de phoque pour découvrir l’espèce, le nombre d’individus, des informations supplémentaires ou des photos de l’observation. Pour agrandir la carte, cliquez sur l’icône du coin supérieur droit.
Pour faire apparaitre la liste des observations, cliquez sur l’icône du coin supérieur gauche.
Cette carte représente un ordre de grandeur plutôt qu’un recensement systématique.
Légende pour les icônes de baleine
Gris pâle: béluga
Gris foncé: rorqual commun
Noir: petit rorqual
Bleu clair: rorqual à bosse
Bleu foncé: rorqual bleu
Légende pour les icônes de dauphin
Brun: marsouin commun
Gris foncé : dauphin à flancs blancs
Légende pour les icônes de phoque
Gris: phoque gris