Avec 13 espèces de baleines et 3 espèces de phoques, le Saint-Laurent est un habitat riche en mammifères marins. Mais sous la surface, la diversité est encore plus grande, des algues aux poissons, en passant par les mollusques et les étoiles de mer. Pour la Journée internationale de la biodiversité du 22 mai, Baleines en direct vous invite à découvrir quelques organismes méconnus, qui constituent la biodiversité du Saint-Laurent. Avant de lire la réponse, testez vos connaissances, émettez des hypothèses avec vos ami.es et surtout, amusez-vous!
Qu’est-ce qu’une grosse poule de mer?
La grosse poule de mer n’est pas un oiseau, mais un poisson! Aussi appelé lompe, ce poisson bleuté est une proie de certains phoques, baleines et requins. À la place des nageoires pelviennes, la grosse poule de mer est munie d’une ventouse, qui lui permet de s’accrocher au fond marin ou à des algues.
Des coraux dans le Saint-Laurent?
Lorsqu’on pense aux coraux, on visualise souvent les grands récifs coralliens, dans les eaux turquoise des Tropiques. Mais dans le Saint-Laurent, on peut tout de même observer quelques coraux comme les framboises de mer, une espèce de corail mou de couleur rouge-rubis. Il prend l’apparence d’un petit arbre lorsqu’il est vivant, mais a plutôt l’air d’une framboise lorsqu’il s’assèche. Brocoli de mer et chou-fleur de mer sont d’autres espèces du Saint-Laurent. Même s’ils portent des noms de plantes, les coraux sont toutefois des animaux!
L’éponge de mer: plante, animal ou champignon?
Plus de 30 espèces d’éponges peuvent être observées dans le Saint-Laurent. Bien que l’éponge de mer ne puisse pas se déplacer et que sa forme ressemble à celle des champignons, il s’agit bel et bien d’un animal! Les éponges filtrent l’eau et consomment des bactéries et des algues microscopiques. Pour distinguer les espèces, les scientifiques doivent souvent les observer au microscope: les spicules, des petites structures qui agissent comme le squelette des éponges, ont des formes très variées.
Est-ce que tous les homards sont rouges?
La grande majorité des homards sont brun-rouge, mais une rare mutation génère aussi des homards bleu vif et d’autres jaunes. Ces colorations particulières surprennent les pêcheurs, car leur fréquence est estimée à un pour trois ou cinq millions de homards. La variété au sein d’une espèce est un autre aspect important de la biodiversité!
Qu’est-ce qu’un nudibranche?
Les nudibranches font certainement partie des animaux les plus flamboyants. Aussi appelés limaces de mer – ils sont d’ailleurs dans la même classe que les limaces «de terre» – les nudibranches forment un groupe composé d’environ 3000 espèces. Dans le Saint-Laurent, on retrouve entre autres le nudibranche hérissé au corps rougeâtre pouvant atteindre huit centimètres.
Les nudibranches sont hermaphrodites, c’est-à-dire que chaque individu produit des spermatozoïdes et des ovules. Toutefois, ils ne sont pas complètement autonomes pour autant, car un individu ne peut pas s’autoféconder: il doit y avoir un échange entre deux nudibranches, ce qui favorise la diversité génétique!
Combien y a-t-il d’espèces de requins dans le Saint-Laurent?
Sept espèces de requins fréquentent le Saint-Laurent. Après le bien connu requin blanc, il y a le tout petit aiguillat noir, qui mesure moins d’un mètre, le très grand requin-pèlerin qui mesure douze mètres, l’aiguillat commun, le requin maraiche, le requin bleu et le requin du Groenland. Ce dernier bat des records de longévité, avec une espérance de vie estimée à 400 ans!
En protégeant le fleuve, on préserve non seulement les baleines, mais aussi les autres organismes qui constituent la chaine alimentaire. C’est d’ailleurs la richesse de l’écosystème qui rend le Saint-Laurent si attrayant pour les baleines.