La cause des cétacés préoccupe une foule de personnes dans le monde entier. Le 19 février est le jour international qu’on leur consacre pour souligner les efforts nécessaires à leur préservation. Les scientifiques, les acteurs politiques, marchands et militants, devront encore joindre leurs efforts pendant plusieurs années pour réhabiliter les espèces longtemps exploitées commercialement par la chasse.

Mais il y a de l’espoir! En agissant chacun à notre mesure, nous pouvons arriver à améliorer l’état des milieux marins. C’est bien vrai, des gestes courants peuvent éviter des risques de blessure et la mort de mammifères marins. Et ce n’est pas si compliqué à appliquer.

S’approprier la cause

Du temps et de la collaboration au-delà des frontières : c’est ce dont les chercheurs ont besoin pour repousser les limites des connaissances sur les cétacés pour mieux les protéger. Quel rôle peut-on jouer au quotidien pour cette cause si l’on ne participe pas directement aux travaux de recherche? Voici l’histoire de Maris Sidenstecker, une biologiste connue aux États-Unis dont les premiers actes en faveur des baleines pouvaient sembler modestes.

Âgée de 14 ans, Maris Sidenstecker est préoccupée par la conservation des baleines. À ce moment, elle crée un t-shirt où elle dessine un rorqual bleu et inscrit «Save the whales». Elle n’imaginait pas que sa volonté de changer les choses et d’éduquer les jeunes sur le sort des cétacés l’amènerait à fonder l’organisme Save the Whales. L’organisation contribue à la conservation de la vie marine depuis 1977 en préservant des lieux cruciaux pour les baleines, entre autres. Voici quelques exemples d’actions quotidiennes proposées par leur équipe pour améliorer le sort des mammifères marins.

S’impliquer dans sa communauté

Vous avez la possibilité de mettre en place votre propre projet. Du soutien peut venir des organismes de conservation des bassins versants, de la Mission 100 tonnes ou de l’Organisation bleue par exemple. Vous pouvez joindre une équipe de bénévoles pour réaliser des corvées de nettoyage des cours d’eau, des rivières et du Saint-Laurent. Il est aussi possible de mettre en place des projets de restauration des plages et des milieux naturels. Si vous vous sentez partant pour redonner son charme à un lieu naturel, vous pouvez aussi organiser votre propre activité de nettoyage des berges avec des membres de votre communauté ou encore proposer un projet scolaire pour nettoyer et dégager les déchets des cours d’eau et du fleuve.

Chacun peut aussi diminuer les polluants rejetés sur les sols des rues. Pensons à préserver les ruisseaux et les rivières connectés aux affluents du Saint-Laurent de l’huile à moteur, des déjections des animaux de compagnie, de l’antigel et des pesticides. En veillant à entretenir son véhicule, à disposer correctement des produits pour automobile et en ramassant les besoins de nos animaux, nous avons un bon impact en évitant leur propagation par ruissellement d’eau de pluie.

Découper les emballages de plastique

Les emballages retenant les boissons gazeuses en paquet de six représentent un risque d’enchevêtrement et d’empoisonnement pour des milliers de cétacés, mais aussi de poissons, d’oiseaux et d’autres organismes marins. Avant de les recycler ou de les jeter, découper les emballages de plastique évite ces risques aux animaux!

Ramasser des ordures au quotidien

En marchant en bordure de l’eau, on trouve régulièrement des déchets qu’il est utile de ramasser pour les mettre aux ordures. Vous changez les choses, même en éliminant les plus petits détritus comme les mégots de cigarette. Ils peuvent demeurer 10 à 12 ans dans leur environnement avant de se dégrader et polluer jusqu’à 500 litres d’eau. Une boite de conserve peut rester en nature durant 50 ans!

 

Les ballons de plastique doivent rester à la fête

Comme les autres déchets, les ballons en plastique gonflables peuvent obstruer le système digestif des animaux marins lorsqu’ils les ingèrent. Ces objets peuvent parcourir de grandes distances. On épargne le risque en restant vigilant et en gardant bien attachés les ballons lors des fêtes ou d’autres événements.

Disposer de son matériel de pêche sécuritairement

Au lieu de jeter des lignes de pêches ou des hameçons usés dans l’eau, il vaut mieux en disposer correctement pour assurer la sécurité des baleines, mais aussi des oiseaux, des poissons et d’autres organismes aquatiques.

Recycler, réutiliser, réduire et consommer localement

Cette formule a été utilisée abondamment pour rappeler à tous l’impact de la consommation de produits industrialisés, emballés et fabriqués à partir de ressources naturelles. Ils sont très simples à réaliser!

En consommant plus de produits locaux, la pression sur les transports maritimes entre pays diminue. Un gain estimable pour plusieurs espèces de cétacés qui composent avec le trafic maritime des navires.

En réduisant sa consommation, les décharges voient leur quantité de déchets réduite. Cela signifie moins d’infiltrations polluantes dans les sols qui finissent leur course dans les nappes phréatiques. Choisir des aliments biologiques contribue aussi à diminuer la pollution des sols et de l’eau. Admettons-le, nos produits de saison locaux et bio ne sont-ils pas délicieux?

Vous cherchez d’autres gestes à poser? Baleines en direct en a recensé d’autres dans la section Agir.

Actualité - 18/2/2021

Jasmine Tremblay-Bouchard

Assistante aux communications à l’hiver 2020-2021, Jasmine contribue en tant que rédactrice aux activités du GREMM afin de sensibiliser le public sur la situation des baleines et des phoques du Saint-Laurent. Son enthousiasme pour la cause écologique l'amène à élargir ses connaissances en permanence. Les mammifères marins lui inspirent l’intelligence, l’amour et la beauté.

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