Par Christine Gilliet

Le 9 juillet dernier, Stratégies Saint-Laurent et 35 organismes non gouvernementaux du Canada et des États-Unis ont transmis leurs recommandations pour améliorer le prochain Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs qui devrait être modifié d’ici la fin de l’année. Suivant les principes de gestion écosystémique et de gestion par bassin versant, ils préconisent que le fleuve Saint-Laurent soit considéré, en entier, par les objectifs du prochain Accord, et non pas seulement les Grands Lacs et le tronçon du Saint-Laurent qui s’arrête à Cornwall aux États-Unis.

Les commentaires portent sur la gouvernance de l’Accord et sur des enjeux spécifiques: les substances toxiques, les espèces aquatiques envahissantes, la pollution (incluant celle causée par les navires), les changements climatiques, les habitats et les espèces, les éléments nutritifs et la coordination scientifique.

Un partenariat et une participation citoyenne

Les plans d’aménagements qui sont développés dans les Grands Lacs devraient être liés avec les processus de gestion du Saint-Laurent, tels que l’actuel Plan Saint-Laurent ou le futur plan de gestion intégrée du Saint-Laurent. De plus, des ponts entre la recherche scientifique menée en amont et en aval du bassin Grands Lacs/Saint-Laurent devraient être établis. Ainsi, des partenariats devraient être développés afin de favoriser le partage et les échanges de données, notamment avec l’Observatoire global du Saint-Laurent.

Les divers paliers gouvernementaux (municipal, provincial et fédéral) devraient être reconnus en tant que partenaires essentiels et intégrés dans les délibérations concernant les activités liées à l’Accord. De même pour les conseils des Premières Nations, Tribus et Métis dont la qualité et la disponibilité de l’eau sur leurs territoires pourraient être affectées par une nouvelle négociation de l’Accord et les actions qui en découlent. Une meilleure transparence et une plus grande implication du public sont également recommandées.

Un accord obsolète

Rappelons que l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs a été signé par le Canada et les États-Unis pour la première fois en 1972, puis modifié en 1978 et amendé par protocole en 1987. Il n’a pas été modifié depuis. En 2007, un examen du fonctionnement et de l’efficacité de l’Accord a permis de conclure que celui-ci est maintenant dépassé et inefficace. Les gouvernements du Canada et des États-Unis ont donc entamé des négociations le 27 janvier dernier afin de proposer un nouvel Accord modifié pour la fin 2010.

Stratégies Saint-Laurent est un organisme à but non lucratif qui regroupe les comités de zones d’intervention prioritaire (comités ZIP) du Québec. Sa mission première est de favoriser, par des modèles novateurs, la participation des collectivités riveraines dans la protection, la réhabilitation et la mise en valeur du Saint-Laurent. Stratégies Saint-Laurent et les comités ZIP sont reconnus officiellement comme partenaires privilégiés du Canada et du Québec dans le cadre de l’Entente Canada-Québec sur le Saint-Laurent.

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Actualité - 9/9/2010

Collaboration Spéciale

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