Le Défi Saint-Laurent est un programme de reconnaissance et d’engagement qui s’adresse aux entreprises et établissements récréotouristiques qui souhaitent réduire leur consommation de plastique. Ainsi, ils contribuent à la protection des écosystèmes marins. Selon Stratégies Saint-Laurent, instigateur du projet, l’engagement environnemental de ces entreprises peut aussi contribuer à sensibiliser les citoyens via leur clientèle diversifiée.

L’accumulation de plastique dans les écosystèmes marins est un véritable fléau et le Saint-Laurent n’en est pas épargné. Les concentrations de microplastiques dans les sédiments du fleuve atteignent, à certains endroits, des valeurs qui s’approchent des plus élevées au monde. Ces particules ont une taille inférieure à 5 mm et proviennent de la dégradation de plus grands morceaux de plastique et de fibres synthétiques.

Ces petits fragments de plastiques sont dommageables pour la faune aquatique, mais aussi pour la santé humaine. C’est que les microplastiques peuvent être contaminés par des substances nuisibles et s’emmagasiner dans les tissus des petits organismes marins, qui sont ensuite mangés en grande quantité par les plus gros organismes comme les baleines à fanons. Les contaminants sont alors bioaccumulés, et leurs effets néfastes peuvent se manifester. Les baleines à dents peuvent manger par erreur de plus gros objets de plastique, comme les sacs de plastique qui ressemblent à des calmars. Ils peuvent bloquer ou perforer leur système digestif ou induire un faux sentiment de satiété, ce qui peut être fatal pour l’animal.

La surconsommation de plastiques et le rejet dans l’environnement sont des responsabilités partagées : gouvernements, entreprises et citoyens peuvent agir pour mieux protéger les écosystèmes des activités humaines dommageables. Le Défi Saint-Laurent propose 5 niveaux d’engagements, ce qui permet aux entreprises de diminuer leur impact un pas à la fois. En échange, Stratégies Saint-Laurent offrira de la visibilité aux entreprises engagées dans le défi et leur fournira certains outils pour les aider à atteindre leurs cibles. De plus, elles pourraient bénéficier d’un appui de la part de clients souhaitant encourager des établissements sensibilisés à la protection de l’environnement.

Actualité - 25/3/2019

Jeanne Picher-Labrie

Jeanne Picher-Labrie a rejoint l’équipe du GREMM en 2019 comme rédactrice à Baleines en direct et naturaliste au Centre d’interprétation des mammifères marins. Baccalauréat en biologie et formation en journalisme scientifique en poche, elle est de retour en 2021 pour raconter de nouvelles histoires de baleines. En se plongeant dans les études scientifiques, elle tente d’en apprendre toujours plus sur la mystérieuse vie des cétacés.

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