Un ours aux aguets
L’ours polaire est un prédateur pour les espèces arctiques comme le béluga et le narval. Pour les bélugas, l’ours profite du moment où ils viennent respirer à la surface par un trou dans la glace pour les assommer d’un coup de patte et les hisser sur la banquise. Les ours polaires peuvent tuer plusieurs bélugas au cours d’une même session de chasse, parfois même beaucoup plus que ce qu’ils peuvent ingérer. Les attaques de narvals sont plus rares, car ils fréquentent des eaux plus profondes et éloignées de la banquise.
Les moyens de défense
La taille des grandes baleines impose le respect, et leur queue, une arme redoutable, fait des ravages. Lors d’une attaque d’épaulards ou de requins, les cachalots forment un cercle autour des jeunes, tête au centre et queue à l’extérieur, et donnent de grands coups de queue. Cette formation appelée « marguerite » est aussi utilisée par la baleine noire. Dans l’aire de mise bas et en migration, la mère protège son baleineau, qui est davantage susceptible d’être la cible d’une attaque. Beaucoup d’espèces plus petites sont grégaires, ce qui constitue un bon moyen de défense. En effet, se tenir en groupe permet de se « perdre dans la masse » et de réduire ses risques individuels d’être capturé. Le groupe permet aussi de repérer plus rapidement les prédateurs et aussi de coopérer pour les éviter ou les faire fuir. Certaines espèces, comme les cachalots ou les baleines à bec, s’enfoncent dans les profondeurs, là où leurs poursuivants ne peuvent les suivre. Certaines baleines misent sur le silence ou le camouflage sonore : quand elles migrent, les baleines grises se tiendraient davantage dans les eaux côtières peu profondes où les bruits du ressac atténuent les sons susceptibles de trahir leur présence.