Découvrir les baleines, en bateau ou en sarrau!

Martine Bérubé est née à Kamouraska, sur la rive Sud du Saint-Laurent. Elle est donc depuis toujours familière avec le milieu marin et ses habitants. Mais ce n’est qu’à 21 ans, au cours d’une excursion d’observation des baleines, qu’elle a eu le coup de foudre pour ces animaux.

L’année d’après, ayant terminé son baccalauréat en biologie, elle est partie pour Mingan. Elle y a travaillé avec Richard Sears de 1985 à 1992, d’abord comme assistante puis comme codirectrice du MICS. Elle travaillait alors principalement sur le terrain, l’été dans le golfe du Saint-Laurent et l’hiver dans la mer de Cortez : prise de données comportementales, photographie, biopsie, sans oublier les tâches directement liées à la navigation d’une petite embarcation dans des conditions parfois difficiles. Elle a découvert un monde fascinant, qui lui a donné envie d’en apprendre plus.

En 1992, elle a donc entrepris un doctorat à l’université McGill. Elle a utilisé des analyses génétiques pour définir les populations de rorquals communs de l’Atlantique Nord, incluant le Saint-Laurent. Dans le cadre de ce projet d’étude, elle a fréquenté trois autres universités, au Danemark, en Californie et en Belgique.

Diplômée en 1998, elle a travaillé comme chercheuse associée à l’University of Wales, au Royaume-Uni, au Laboratoire de génétique et conservation de l’Université de Californie à Berkeley, à l’Université de Stockholm en Suède et une année sabbatique à l’Université d’Harvard. Aujourd’hui, elle travaille à l’Université de Groningue aux Pays-Bas. Cette écologiste moléculaire étudie notamment les rorquals communs, les rorquals à bosse, les rorquals boréaux et les phoques annelés. Son travail se passe maintenant plus au laboratoire que sur le terrain : analyse de données, rédaction d’articles scientifiques, gestion du laboratoire… Elle se sent parfois loin des baleines! Mais rien ne remplace la satisfaction de contribuer à lever le voile sur la biologie de ces animaux mystérieux.