Aller en mer, encore et encore!

Richard Sears est né à Paris, d’une mère française et d’un père américain. À 18 ans, il participe à un voyage de formation en océanographie à bord d’une goélette, entre Puerto Rico et Boston. Il y fait ses premières «vraies rencontres» avec des baleines. Il est fasciné.

En 1976, après des études en biologie dans le Maine, États-Unis, il travaille à la station de recherche Matamec sur le saumon, à Sept-Îles sur la Côte-Nord, pour l’Institut de recherche océanographique Woods Hole (Woods Hole Oceanographic Institution). Cet été-là, il passe des moments privilégiés avec les baleines dans la baie de Moisie. «Je pourrais faire ça pour le restant de mes jours», se dit ce jeune biologiste en contemplant les géantes, debout dans un pneumatique.

De retour au Massachusetts, il s’embarque comme naturaliste à bord de bateaux d’observation des baleines et côtoie des pionniers de la recherche sur les baleines. David Sergeant, Steven Katona, William Schevill, William Watkins et Roger Payne sont certainement sa plus grande source d’inspiration. D’eux, il apprend que pour connaitre les baleines, il faut passer le plus de temps possible en mer avec elles.

C’est avec cette motivation que Richard retourne à Matamec et à Mingan en 1979 pour étudier les rorquals bleus. Avec Liz Lowe, Fred Wenzel et Mike Williamson, des biologistes du Massachusetts, il fonde la Station de recherche des iles Mingan (MICS). Une quarantaine de saisons plus tard, sa motivation est la même. Chaque été, le président de la Station navigue dans les eaux de la Côte-Nord et de la Gaspésie pour poursuivre ses recherches. Il continue de développer de nouveaux partenariats et d’accueillir de plus en plus d’étudiantes et étudiants de maitrise et de doctorat dans son équipe afin de stimuler la recherche sur les cétacés. Parmi les centaines de stagiaires qui ont fait leurs classes à la Station, plusieurs ont poursuivi leur carrière avec les mammifères marins.

Depuis une trentaine d’années, Richard étudie les rorquals bleus à partir des Açores. Cela lui permet d’augmenter les connaissances sur leur répartition dans l’Atlantique Nord. Le public peut aussi se joindre à lui durant un séjour de recherche.

Quelle est la plus grande satisfaction de sa carrière? Sa station de recherche a aujourd’hui des ailes (littéralement, grâce aux drones!). Sa plus grande frustration? La surface de l’eau!

Dernière mise à jour: décembre 2019