C’est lorsqu’il a travaillé au sein d’une organisation allemande dont la mission était de promouvoir la conservation de la mer de Wadden, une mer côtière fréquentée par plusieurs espèces de phoques et des marsouins, que Christian Ramp a eu la piqure des mammifères marins. Il est parti ensuite en Nouvelle-Zélande, pour y réaliser un stage de quatre mois sur les dauphins d’Hector. Fort de cette expérience, il a décidé de retourner sur les bancs d’école pour s’orienter en biologie. Il a obtenu une maitrise et un doctorat à l’Université de Brême en Allemagne, et a complété en 2012 son post-doctorat à l’Université St. Andrews en Écosse, sur la distribution et l’utilisation de l’habitat des rorquals bleus dans le golfe du Saint-Laurent.
Comment son chemin a-t-il croisé celui du MICS? C’est en 1997, lors d’une conférence de la Société Européenne des Cétacés à Stralsund en Allemagne, que Christian a entendu parler pour la première fois de ce groupe de recherche basé au Québec, fondé et dirigé par Richard Sears. Intrigué, il envoie sa demande de stage. Quelques mois plus tard, il est engagé et le voilà plongé en plein cœur du Saint-Laurent et de ses baleines !
Depuis les 17 dernières années, Christian a occupé plusieurs rôles et réalisé différentes tâches au sein de l’équipe : supervision du travail de terrain, conduite des bateaux, prise de photos et de biopsies, pose d’émetteurs et récolte d’échantillons de souffle, demande de permis de recherche, analyse des données et rédaction d’articles scientifiques. Il est aussi l’une des personnes ressources au sein de l’équipe; il est formé aux manœuvres de désempêtrement ; et il s’occupe de l’appariement des photos et de l’inscription de nouveaux individus aux catalogues des rorquals à bosse et des rorquals bleus du Saint-Laurent, dont le MICS est responsable. Encore aujourd’hui, il se considère bien chanceux de parcourir le Saint-Laurent et de passer des centaines d’heures sur l’eau en compagnie des baleines. Il a également passé une dizaine d’années à travailler auprès des baleines en Basse-Californie et aux Açores, principalement les rorquals bleus.
La distribution, les déplacements et mouvements migratoires ainsi que la dynamique de populations des rorquals du Saint-Laurent sont les principaux axes de recherche du MICS. Parmi toutes ces questions, Christian s’intéresse entre autres aux modèles de population et au succès reproducteur de ces animaux. En particulier, il est curieux de savoir comment ces géants s’adaptent aux changements grandissants dans leur milieu, dont ceux induits par les activités humaines. Il s’intéresse aussi aux patterns d’association et aux interactions sociales chez les rorquals. De plus, il étudie les interactions entre les activités humaines et les grands rorquals, et l’impact de ces interactions sur la santé de ces animaux.
Mise à jour: septembre 2019