Alimentation
Le cachalot passe la plus grande partie de son temps à chercher son alimentation dans les profondeurs. Le patron général des plongées d’alimentation se situe entre 300 et 800 m pour une durée de 40 min, alternant avec des périodes de respiration en surface de 8 min. Il se déplace sur plusieurs centaines de kilomètres en fonction de l’abondance de nourriture, effectuant des allers et retours au gré de ce qu’il trouve. Même si son alimentation principale est constituée de calmars d’une masse de 1 kg, le cachalot a une diète variée incluant des calmars dont les tentacules mesurent de quelques centimètres à 10 m, des poissons pélagiques, des poissons de fond et des crustacés.
En surface
Le cachalot effectue de longues séquences respiratoires, pouvant dépasser une trentaine de respirations. La vitesse moyenne de ses déplacements est plutôt lente, mais il est capable de fortes accélérations lorsqu’il chasse ou qu’il est poursuivi. Il peut également rester dans une position stationnaire. Avant de plonger, le sommet de sa tête se découvre dans une sorte de mouvement d’élan, puis sa queue s’élève lentement et très haut dans les airs.
En plongée
Ses plongées et ses remontées sont verticales. Le cachalot refait souvent surface à peu près au même endroit. Sous l’eau, son corps massif se déplace avec grâce. En moyenne, ses plongées durent environ 1 h, mais peuvent atteindre 90 min, voire 2 h, et des profondeurs de 1 000 à 2 000 m. Les cachalots effectuent aussi des déplacements horizontaux dans des eaux moins profondes, entre 50 et 300 m. Selon une ancienne hypothèse, le spermaceti, cet organe cireux présent dans l’énorme melon de la tête, pouvait servir à réguler la densité de l’huile qui le compose afin de faciliter les descentes et les remontées en plongée. Aujourd’hui, les chercheurs lui attribuent plutôt un rôle dans l’émission de clics sonores.
Social
Selon le sexe et l’âge, le cachalot vit de manière solitaire, en paire ou en groupe. Organisée en unités familiales, sa vie sociale est complexe. Quand ils quittent leur unité familiale, les mâles de taille comparable (vers l’âge de six ans) se rassemblent dans des groupes peu serrés. Ils se déplacent vers des hautes latitudes au fur et à mesure qu’ils avancent en âge et en croissance. Mais au fil des années, la cohésion des groupes diminue. Pendant la période de reproduction, les mâles sont essentiellement solitaires, s’évitant les uns les autres. Ils le sont également à la fin de leur vie. À l’occasion, les grands mâles se livrent à des combats de courte durée, qui laissent des cicatrices sur leurs têtes et leur corps. Au sein des unités familiales, des liens stables existent entre les femelles dont les apprentissages se transmettent de la mère au baleineau. Les femelles coopèrent pour veiller sur leurs baleineaux, chercher leur nourriture et se défendre contre leurs prédateurs. Lors d’attaques de prédateurs, les groupes de cachalots se placent en formation défensive (la position dite «en marguerite»): les têtes vers le centre, les corps se déploient comme les rayons d’une roue.
Vocal
Les cachalots émettent une large gamme de sons (cliquetis, sons pulsatiles, grincements) dans les profondeurs et en surface. Ces sons organisés en patrons variés peuvent être propres à un individu et les répétitions espacées ou très rapprochées. Ils servent à la communication ainsi qu’à l’écholocation pour le repérage des proies et de l’environnement. Chaque groupe aurait son dialecte caractéristique.