Le Saint-Laurent regorge de surprises! Plusieurs représentants de la famille des céphalopodes, qui veut dire «qui ont les pieds sur la tête», s’y retrouvent. Des petites pieuvres, comme Bathypolypus bairdii, sont observables dans l’estuaire et à l’embouchure du Saguenay. Elles mesurent moins de 20 cm et habitent dans un large éventail de profondeur — de 20 à 1100 mètres! Leur surnom en anglais «spoonarm octopus», soit «bras en cuillère», leur vient de la forme de l’organe reproducteur masculin. Celui-ci se trouve sur l’un de leurs bras et a une forme de cuillère de taille relativement grande.

Les pieuvres Stauroteuthis syrtensis, un peu plus grandes — de 25 à 50 centimètres — ont déjà été observées dans le Saint-Laurent. Leur présence serait tout de même plus rare, car elles préfèrent les profondeurs entre 1000 et 4000 mètres.

D’autres céphalopodes peuplent les profondeurs du Saint-Laurent, comme des espèces de sépioles, de toutes petites seiches: Rossia megaptera et Rossia palbebrosa. Des calmars, tel l’encornet rouge nordique (Illex illecebrosus) qui mesure au maximum 31 centimètres, peuvent aussi s’y trouver. Cette espèce saisonnière visiterait nos eaux plutôt à la fin de l’été. Autrement, les pieuvres sont les proies des phoques gris et des requins.


Célia Baratier a rejoint le GREMM cette saison comme naturaliste au CIMM et rédactrice pour Baleine en direct. Diplômée d’une maitrise en environnement et en communication scientifique, elle aime jouer avec les savoirs (et les mots !) pour partager et conter les aventures des baleines. 
Actualité - 1/12/2018

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