Le 28 avril, un navigateur chevronné a aperçu ce qui semble bien être un cachalot à 10 ou 15 milles marins au large de Grande-Vallée: immobile en surface pendant de longues minutes, souffle oblique, dos émergé, bosse tenant lieu de nageoire dorsale… Pas de photos, malheureusement, et l’animal n’a pas plongé pendant l’observation, ce qui aurait normalement permis de voir sa queue dressée bien haut au-dessus de l’eau.
Le cachalot est une espèce occasionnelle pour le Saint-Laurent. Les rapports d’observation viennent surtout de la rive Nord, entre Les Bergeronnes et Mingan. Une carcasse de cachalot s’était échouée à l’Anse-à-Valleau en 2003 (le squelette est exposé au Centre d’interprétation des mammifères marins (CIMM), à Tadoussac). L’observation la plus récente date de septembre dernier, près des Bergeronnes. Dans l’estuaire, une trentaine de cachalots différents ont été photographiés depuis 1991. Tryphon, le plus célèbre, est mort en 2009 des suites d’un empêtrement dans un engin de pêche.