Dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, comme dans le coin de Mingan et de Sept-Îles, les rorquals à bosse et les rorquals communs présents se multiplient. Les équipes de recherche ont définitivement du pain sur la planche pour analyser les photos et identifier tous ces individus! Ailleurs dans le Saint-Laurent, on sent des effluves d’été – et de fumée! – avec la présence de bélugas, de marsouins communs, de phoques et de petits rorquals.
De l’action en Côte-Nord
Déjà, H698 (Aramis), H509 (Tic Tac Toe), H930 (Guadeloupe) et H8032 (Garou) ont été repérés dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Les baleines ont pu être identifiées par l’équipe de recherche du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM). Deux rorquals communs ont aussi été vus dans le secteur, en plus de phoques communs et de phoques gris.
L’équipe de la station de recherche des îles Mingan a aussi eu droit à son lot de baleines. Lors d’une sortie en mer dans le coin de Mingan, ils ont pu observer une dizaine de rorquals à bosse et quatre rorquals communs. Quelques individus ont pu être reconnus assez rapidement, dont H263 (Moby), H588 (Hockey), H109 (Tracks) et H671 (Pythagore). Quelques petits rorquals, des marsouins communs et des dauphins à flancs blancs ont aussi été repérés dans la région.
C’est la photo-identification qui est utilisée pour reconnaître les individus. Elle permet aux scientifiques de suivre les déplacements, les comportements et l’organisation sociale des baleines. Le patron de coloration de la nageoire caudale des rorquals à bosse est unique et facilite grandement cette opération. Cependant, certains individus, comme Garou ou Aramis, ne montrent pas toujours la nageoire caudale en plongeant et il faut donc se fier aux marques naturelles et à la forme de la nageoire dorsale.
À Franquelin, une passionnée des mammifères marins a pu voir un petit rorqual à travers les vagues. Un riverain aurait vu deux rorquals à bosse, sans compter que des marsouins communs et des phoques gris ont aussi été observés dans le coin.
De belles observations à L’Isle-aux-Coudres
Un plaisancier aguerri et originaire de l’Isle-aux-Coudres a écrit à notre équipe en début de semaine pour partager la présence de plusieurs mammifères marins. « À partir de la berge du côté nord de l’Isle aux Coudres, j’ai pu observer, à ce qu’il me semble, des marsouins communs. Possiblement deux ou trois, plus ou moins au milieu du fleuve, à la hauteur du quai de St-Joseph-de-la-Rive, au début de la marée baissant, et remontant le fleuve vers Baie-St-Paul. » La description des animaux aperçus correspond effectivement à l’espèce : couleurs foncées, nageoire dorsale, petite taille, dos rond et nage rapide. C’était la première fois qu’il voyait ces petits cétacés dans les eaux entourant l’ile. L’insulaire n’avait cependant pas terminé, la faune marine présente était diversifiée. « Il y avait aussi un petit rorqual. Plus rare dans le secteur, mais pas impossible et de toute façon beaucoup plus gros. » Sans doute la présence de nourriture a pu attirer tout ce beau monde! « À en juger par le comportement des oiseaux marins – cormorans et autres canards plongeurs –, la présence de bélugas et d’un phoque, la nourriture semblait abondante. »
Les joies du bord de l’eau
Habiter sur le bord du fleuve Saint-Laurent a bien des avantages! Dont celui d’admirer des mammifères marins à la fin de sa journée de travail. À La Malbaie, une résidente a pu voir un pinnipède en allant faire ses commissions : « j’ai remarqué quelque chose qui bougeait sur un rocher au loin. Je me suis stationnée et j’ai pu découvrir ce bel animal. Il y était deux jours de suite. Petit moment magique de fin de journée. »
Le long de la côte, les observations se multiplient : des bélugas à Saint-Siméon, des marsouins communs, des bélugas et des phoques communs à l’embouchure du fjord du Saguenay depuis la pointe de L’Islet à Tadoussac ou Pointe-Noire à Baie-Sainte-Catherine. Au cap de Bon-Désir, aux Bergeronnes, un rorqual à bosse a pointé le bout de sa dorsale sans compter les petits rorquals et les marsouins qui ont aussi fait des apparitions.
Aux Escoumins, des chanceux et chanceuses ont pu voir un rorqual à bosse dans toute sa splendeur, en plein saut, au Centre de découverte du milieu marin. Ces acrobaties sont appelées breachs dans le jargon scientifique, et font partie du répertoire de comportement habituel de l’espèce. Si ce spectacle a de quoi épater la galerie, ses origines sont plus mystérieuses. Jeu, séduction pendant la reproduction ou communication entre les individus, les hypothèses pour expliquer les breachs sont nombreuses. Il est aussi possible que les baleines adoptent ce comportement pour se débarrasser des parasites qui recouvrent leur peau ou encore pour améliorer leur capacité de plongée.
Ailleurs dans le Saint-Laurent
Nos observateurs et observatrices dévoués nous ont partagé la présence de phoques à Sainte-Anne-des-Monts, Matane, Métis-sur-Mer et Grande-Vallée. Les petits rorquals et les rorquals à bosse sont toujours présents dans le secteur de la baie de Gaspé. Deux petits rorquals auraient également été vus depuis la rive dans la baie des Chaleurs. Une observation très intéressante a aussi été partagée avec notre équipe : des navigateurs dans le Saint-Laurent ont vu des globicéphales noirs dans le golfe!
Où sont les baleines cette semaine? La carte des observations
Ces données ont été rapportées par notre réseau d’observatrices et observateurs. Elles donnent une idée de la présence des baleines et ne représentent pas du tout la répartition réelle des baleines dans le Saint-Laurent. À utiliser pour le plaisir!
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