Il y a des saisons au Centre d’appels du 1-877-7baleine; les mois d’avril et de mai sont les mois où on enregistre des signalements de jeunes phoques sur les berges, l’été est le moment de l’année où le nombre de carcasses rapportées est le plus élevé et bien souvent à l’automne, on rapporte des cas de cétacés échoués vivants quand frappent les tempêtes et les marées de vives eaux.
Premier signalement d’un phoque vivant sur la plage
Des Septiliens ont été interpelés en début de semaine par des photos d’un jeune phoque à capuchon, que l’on appelle aussi « dos bleu » à cause de son pelage, qui se trouvait échoué à la plage Ferguson. Nés en mars dernier, les jeunes phoques à capuchon sont sevrés après seulement quatre jours, la plus courte période d’allaitement de tous les mammifères. Alors que les adultes auront migré vers le Nord après le sevrage, les jeunes errent dans le golfe et l’estuaire du Saint-Laurent pendant l’été, remontant parfois jusqu’à la région de Montréal! Les phoques se reposent sur les plages ou y restent pendant la période de mue. Chez les phoques communs, qui donnent naissance en mai, les jeunes vont souvent attendre le retour de leur mère sur les berges. Il n’est donc pas exceptionnel de voir ces animaux hors de l’eau, allongés sur le rivage. Surtout, il ne faut pas interpréter cette situation comme s’ils étaient en difficulté ou comme s’ils nécessitaient d’être pris en charge. Il s’agit d’un comportement normal. Qui plus est, même s’ils ont l’air inoffensifs et peuvent être attendrissants avec leur allure, il ne faut pas approcher ces mammifères marins à moins de 50 mètres, ni tenter de les toucher ou interagir avec eux. Il faut garder en tête qu’il s’agit d’animaux sauvages qui peuvent être imprévisibles, parfois agressifs, mordre et transmettre des maladies.
Une première carcasse de béluga à Sainte-Félicité
De l’autre côté du Saint-Laurent, la municipalité de Sainte-Félicité a été l’hôte de la première carcasse de béluga rapportée en 2016. Des riverains l’ont signalée au 1-877-7baleine en début de semaine alors qu’elle était échouée là depuis le 9 avril. Heureusement, la marée ne l’a pas emportée et un bénévole du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins s’est déplacé mardi avant-midi pour aller sécuriser la carcasse en attendant qu’un spécialiste de l’Institut national d’écotoxicologie du Saint-Laurent se rende sur les lieux pour procéder à l’échantillonnage de la carcasse. La mâchoire de ce béluga de plus de trois mètres sera récupérée afin de déterminer l’âge précis de cet adulte et des morceaux de peau, de gras et de muscle seront prélevés à des fins d’analyses génétiques et toxicologiques. Depuis le début des années 1980, on retrouve de 15 à 20 carcasses de bélugas en moyenne annuellement. L’étude des carcasses permet de suivre l’état de santé de cette population en déclin.