La carcasse d’un béluga a été découverte par un résidant des Bergeronnes sur une petite plage isolée le dimanche 26 mai. Il a aussitôt signalé l’incident à Urgences Mammifères Marins (1-877-722-5346). Heureux réflexe: cet appel rapide permet de coordonner une réponse efficace et de maximiser les chances de recueillir de précieuses informations, utiles pour la conservation.
Un bénévole s’est rendu sur les lieux pour valider la situation et sécuriser la carcasse à l’aide d’une corde, l’empêchant de repartir avec la prochaine marée. À partir de ces premières informations, il est vite apparu que la carcasse n’était pas assez fraîche pour un transport à la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, où l’équipe de Stéphane Lair est en charge des nécropsies. Un échantillonnage sur place, supervisé par l’Institut national d’écotoxicologie du Saint-Laurent, allait toutefois permettre de contribuer à plusieurs programmes de recherche menés entre autres par Pêches et Océans Canada et le GREMM. La carcasse étant loin de toute habitation, elle restera probablement sur place, sa décomposition faisant partie d’un cycle naturel. Les informations recueillies jusqu’à présent révèlent qu’il s’agit d’une femelle adulte.
Quelques images du béluga sur la plage (coeurs sensibles, s’abstenir…):
- Crédit: © GREMM
Le béluga est la seule population de baleines résidant à l’année dans le Saint-Laurent. Petite et isolée des autres populations du Nord, la population du Saint-Laurent est fragile. Le programme de récupération des carcasses de bélugas, en place depuis plus de 30 ans, est essentiel pour mieux comprendre et mieux protéger ces animaux. Chaque année, une quinzaine de carcasses sont ainsi retrouvées sur les berges ou à la dérive.