Plongeons-nous dans les eaux du golfe du Saint-Laurent pour cette chronique des Nouvelles du large.
Au large de Gaspé, le collaborateur de la Station de recherche des Îles Mingan (MICS), René Roy, prend la mer pour une première fois le 25 mai. Il note la présence de trois petits rorquals et de trois rorquals à bosse dans la baie de Gaspé. Deux des rorquals à bosse sont des visiteurs réguliers de cette région: H750 et H763. Le troisième individu, H778, fréquente plutôt la région de la Minganie. Le 28 mai, René Roy retourne sur l’eau et observe six rorquals communs au large de Cap-Gaspé. Pendant un certain temps, il en suit même cinq qui nagent ensemble. «C’est 400 tonnes réunies», souligne-t-il, faisant référence au poids combiné des géants, chacun pesant environ 50 tonnes. Bientôt, nous pourrons en lire davantage sur les observations de René Roy. Il reprend cet été la rédaction de ses carnets de terrain pour Baleines en direct.
Traversons le golfe pour nous rendre sur sa rive nord.
Des petits rorquals sont aperçus à quelques kilomètres de la rive de Gallix. C’est la même période où le capelan «roule». Coïncidence? Probablement pas. Les petits rorquals s’alimentent de ces petits poissons. Au large de l’embouchure de la rivière Saint-Marguerite, à Gallix, un observateur découvre un petit rorqual faire surface sur le côté avec la gorge gonflée, une caractéristique unique des rorquals. Le terme norvégien «rorqual» signifie d’ailleurs «baleine à plis» ou «à tubes». Récemment, des chercheurs canadiens et étatsuniens ont découvert que ces baleines possèdent même des nerfs extensibles pour gonfler leur gorge.
Le golfe du Saint-Laurent, considéré comme une mer intérieure partiellement fermée par l’île de Terre-Neuve, rétrécit brusquement à la hauteur de Pointe-des-Monts sur la rive nord, qui est le début de l’estuaire du Saint-Laurent. Un peu plus à l’ouest de ce point de transition, à Franquelin, notre collaboratrice annonce le passage de quelques petits rorquals et ses premières observations de marsouins communs.