En vérité, ce sont des phoques du Groenland qui se déplacent vigoureusement dans l’eau. En solo, en duo, se comptant sur les doigts d’une main ou par dizaines, leurs passages, au large de Franquelin, se succèdent, mais ne se ressemblent pas. Une journée, ils se profilent à l’horizon en une ligne noire frétillante, et le lendemain, on les discerne aisément près du rivage, leur tête cagoulée noire et leur large bande noire en forme de harpe sur leur dos argenté bien visibles à l’œil nu.
Serait-ce des phoques du Groenland qu’une observatrice discerne au large des Escoumins le 9 décembre? Elle penche plutôt pour des dauphins; les animaux, nombreux et rapides, sautent hors de l’eau.
Les dauphins sont reconnus pour leur nage rapide et tonique. En groupe serré, ils se déplacent par bonds successifs et chevauchent parfois les vagues des navires. Plusieurs centaines de dauphins à flancs blancs sont aperçus dans l’estuaire au mois de novembre. Peu d’éléments de leur vie, dont leurs aires de répartition, sont connus. L’équipe de la Station de recherche des îles Mingan (MICS) collabore à un projet de tests génétiques sur les dauphins des eaux tempérées et froides de l’Atlantique Nord pour, entre autres, déterminer si des populations distinctes existent pour les dauphins à flancs blancs et à nez blanc.
À l’occasion, les marsouins communs sont mépris pour des dauphins lorsqu’ils sont très actifs et qu’ils bondissent. Habituellement, ils donnent l’impression de « rouler » à la surface de l’eau. Parfois, ils s’arrêtent complètement et se reposent quelques instants. On les prendrait pour des bouts de bois flottant jusqu’à ce qu’un coup de queue vigoureux les relance. En saison froide, ils se déplaceraient vers le large pour éviter les glaces. Toutefois, d’après une analyse réalisée sur les prises accidentelles, certains individus séjourneraient même l’hiver dans l’estuaire. Depuis le début décembre, plusieurs marsouins ont été observés en Côte-Nord, aux Bergeronnes, aux Escoumins et à Franquelin.