Un texte d’Audrey Tawel-Thibert
Le suivi des proies (krill et poissons pélagiques) des mammifères marins, initié en 2009 par Parcs Canada, est réalisé grâce à un échosondeur scientifique ; or, l’un des défis de ce dernier est d’identifier correctement les espèces détectées.
Un projet pilote, lancé cette saison par Parcs Canada en collaboration avec le Dr Louis Bernatchez de l’Université Laval et le Fonds Mondial pour la Nature, tente de mieux comprendre l’écosystème marin de l’estuaire du Saint-Laurent et de confirmer quelles sont les espèces de petits poissons (harengs, lançons et capelans) détectées par l’échosondeur à bord de L’Alliance. Pour ce faire, les chercheurs ont recours à l’« ADN environnemental », méthode novatrice et non invasive (sans pêche).
Les animaux libèrent des cellules contenant du matériel génétique (par les écailles ou le mucus des poissons, par exemple), qui permettront d’identifier les espèces présentes et, possiblement, d’en évaluer la densité. Les prélèvements sont faits avec une bouteille Niskin, déployée avec un câble, puis filtrés. Le matériel, congelé, est envoyé au laboratoire de l’Université Laval pour analyse.
L’ADN environnemental se révèle particulièrement avantageux considérant que la capture de certaines espèces (comme le lançon) est ardue.