Le sac laryngé est une structure présente chez les baleines à fanons, mais aussi chez plusieurs autres mammifères, dont les primates (mais pas les humains!). C’est une cavité associée au larynx, entre l’évent et la trachée, qui peut servir de réservoir d’air. Le sac laryngé est entouré de muscles et son volume peut donc être modifié par la contraction ou la relaxation de ces muscles. Voici deux hypothèses sur la fonction de cette structure, qui est encore discutée par les scientifiques.
Caisse de résonance
Le sac laryngé pourrait contribuer à produire et amplifier des sons chez les baleines à fanons. Les changements de volume du sac permettraient de modifier les sons. Cette hypothèse est appuyée par une structure similaire chez les grenouilles qui leur permet de produire leurs chants bien caractéristiques. Les singes se serviraient aussi de leur sac laryngé pour émettre des hurlements sans hyperventiler. L’animation qui suit sur les chants des rorquals à bosse présente le fonctionnement hypothétique du sac laryngé pour la production de sons. Pour activer les sous-titres en français, cliquer sur la roue dentelée.
Contrôle des plongées
Les baleines à fanons pourraient également utiliser leur sac laryngé pour contrôler leur flottabilité lors des plongées. Pour ce faire, la baleine peut fermer le passage entre le sac laryngé et les poumons, emprisonnant ainsi une quantité d’air fixe dans le sac laryngé. Ensuite, elle peut diminuer le volume du sac laryngé, ce qui comprime l’air et augmente la pression. La partie avant du corps de la baleine devient donc plus «dense» que l’arrière, ce qui lui permet de plonger. Pour remonter, elle pourrait faire le contraire en augmentant le volume du sac. Cette adaptation physiologique s’apparente à la vessie natatoire des poissons, un diverticule associé à l’œsophage qui leur permet d’ajuster leur flottabilité.