Par Christine Gilliet

Seule, la fondation privée WWF ne pourra atteindre les objectifs de ce plan qui concerne en priorité les espèces et populations en danger de disparition et leurs habitats, dans le milieu marin et en eau douce. C’est un appel à l’action collective et à la synergie des projets mis en place qu’elle lance pour les prochaines décennies.

La World Wide Fund for Nature (WWF), une des plus importantes organisations non gouvernementales internationales de protection de l’environnement, expose dans son plan d’action son but pour 2020 : concentrer ses efforts pour que 21 espèces et populations de cétacés en voie de disparition soient protégées, gérées et restaurées, et que les six espèces vivant en eau douce, un marsouin et des dauphins, soient sauvées. Elle fixe son axe prioritaire de travail sur dix grands sites marins et huit bassins d’eau douce.

Depuis 1961, cette fondation privée travaille en partenariats multiples dans plus de 80 pays, avec des gouvernements, des entreprises, des communautés, des scientifiques et des organisations non gouvernementales. La publication de ce plan est l’occasion pour elle d’appeler à l’action concertée pour que les cétacés marins et d’eau douce puissent survivre dans leurs habitats et assurer leur rôle, écologique, culturel et socioéconomique. La conservation des cétacés doit pouvoir compter sur les capacités des personnes et des organisations à travailler ensemble sur des engagements et des projets à long terme.

Menaces et objectifs ciblés

Les huit objectifs du plan stratégique de l’organisation arborant le panda comme logo sont reliés aux menaces qui touchent les cétacés dans le monde. Il est souligné que l’impact de ces menaces est d’autant plus sévère sur ces animaux lorsqu’elles se cumulent et agissent en synergie, directement sur leur santé, leurs comportements ou leurs habitats. Chaque objectif cible en priorité une ou plusieurs espèces ou populations, ou bien un site.

En tête de liste des menaces figurent les prises accidentelles et les empêtrements dans des engins de pêche qui causent la mort de 300 000 cétacés chaque année; puis la chasse commerciale exercée en dehors du contrôle de la Commission baleinière internationale (CBI), ainsi que les captures de plusieurs espèces de petite et moyenne taille, considérées comme non durables; les collisions avec les navires; la pollution acoustique, chimique et les débris; la destruction et dégradation des habitats; les changements climatiques; l’industrie d´observation quand elle est insuffisamment encadrée et gérée.

Des lacunes dans les connaissances et les données

La WWF rappelle qu’il existe 87 espèces de cétacés dans le monde, du dauphin Maui de la Nouvelle-Zélande (mesurant 1,4 m pour 50 kg) au rorqual bleu, le plus gros animal ayant existé sur la planète (33 mètres et 150 tonnes). On relève d’ailleurs dans ce plan que, sur ces 87 espèces répertoriées par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), 44 d’entre elles manquent de données suffisantes pour déterminer si elles sont menacées ou non. L’acquisition de connaissances et de diagnostics constitue d’ailleurs le huitième objectif du plan de la WWF.

En savior plus

Sur le site de WWF (en anglais seulement): Action Plan 2012

Actualité - 29/11/2012

Collaboration Spéciale

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