Le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins a le privilège de pouvoir compter sur 150 bénévoles dévoués. Ces riverains servent littéralement de yeux sur le terrain pour les scientifiques. Premiers répondants appelés à se rendre sur les lieux, ils aident le Réseau à mieux comprendre des situations impliquant des baleines ou des phoques en difficulté ou morts. Ils recueillent aussi des données sur les carcasses, sensibilisent le public sur l’existence du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins et ils encouragent les citoyens à adopter les comportements adéquats dans des situations problématiques.
Chaque année, depuis 2013, les bénévoles font des centaines d’interventions, totalisant plus de 400 heures de bénévolat annuellement. Dans le cadre de la Semaine de l’action bénévole, qui se tient du 23 au 29 avril, l’équipe d’Urgences Mammifères Marins tient à souligner cette implication notable, sans quoi son mandat ne pourrait être atteint.
Un réseau en pleine croissance
Lors des balbutiements du Réseau il y a une dizaine d’années, les citoyens impliqués bénévolement auprès d’Urgences Mammifères Marins étaient surtout des observateurs tombés par hasard sur une baleine échouée ou un phoque en difficulté. Trouver un mammifère marin échoué sur la rive peut marquer les gens de bien des façons! À l’occasion, le Centre d’appels contactait à nouveau des citoyens qui avaient déjà signalé une situation problématique et demandait une collaboration sur un nouveau cas. L’intérêt et la générosité des gens étaient bien présents.
En 2012, un projet pilote pour consolider un réel réseau de bénévoles formés et outillés a vu le jour. Ceux-ci, au nombre de 50, ont effectué 25% des interventions et cumulé près de 300 heures de bénévolat. Cinq ans plus tard, une centaine de bénévoles s’est ajoutée et leur nombre d’interventions a doublé!
Au fil des ans, des bénévoles qui ont renouvelé leur participation ont acquis une expertise considérable; certains d’entre eux vivent dans des secteurs où les cas surviennent fréquemment, c’est le cas par exemple à Sainte-Luce-sur-mer, ou dans des endroits où peu de bénévoles formés sont présents, comme le long de côte nord de la Gaspésie, entre Sainte-Anne-des-Monts et Cap-des-Rosiers.
Les partenaires scientifiques du Réseau font maintenant appel aux bénévoles d’expérience pour aller récupérer des échantillons à des fins d’analyse, pour participer à des interventions de remise à l’eau lorsqu’un cétacé s’échoue vivant ou parfois même pour assister à un dépeçage de grande baleine. Les partenaires et coordonnateurs d’Urgences Mammifères Marins souhaitent voir à moyen terme poindre des ressources humaines et financières pour offrir de nouvelles formations et de nouveaux outils afin de permettre à l’ensemble des bénévoles d’être aptes à participer à des interventions d’un niveau supérieur.
Une tournée printanière pour rencontrer les bénévoles
La coordonnatrice du Réseau des bénévoles et directrice du Centre d’appels d’Urgences Mammifères Marins, Josiane Cabana, entame une tournée pour distribuer le matériel d’intervention aux nouveaux bénévoles recrutés et formés à l’hiver 2017 ainsi que pour mettre à jour les trousses d’intervention des bénévoles impliqués depuis plusieurs années. Elle rencontrera les riverains du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie du 3 au 10 mai dans différents points de rassemblement, puis continuera sa tournée dans Charlevoix et sur la Côte-Nord du 28 mai au 1erjuin.
Voyez un reportage de Bruno Lelièvre à Ici Radio-Canada qui était présent lors de la dernière tournée en 2013.
Pour cette année, l’équipe de bénévoles est complète, mais il est toujours possible de soutenir UMM en faisant un don ici, en surveillant et partageant les nouvelles sur Baleines en direct.
L’action des bénévoles d’Urgences Mammifères Marins permet chaque année de collecter des données essentielles à la recherche sur les mammifères marins et de venir en aide à des phoques et des baleines en difficulté. Encore une fois, mille mercis.