Le centre d´appels 1-877-7baleine a reçu plus de 400 signalements de la part du public depuis le début de l´année. Un tiers des cas a impliqué des animaux en difficulté dont la moitié a nécessité des interventions sur le terrain. Quant aux carcasses, elles fournissent une mine d´informations scientifiques. Pour l´automne-hiver, le réseau se prépare aux cas spécifiques de cette saison.
Dans les eaux du Saint-Laurent limitrophes du Québec et ses rives, ces cas impliquent un grand nombre d´espèces, des cétacés et des phoques, dans des situations très diversifiées.
Par exemple, au printemps, quelques cas de jeunes phoques communs harcelés par le public ont été signalés au Bas-Saint-Laurent; des bélugas en cavale loin de chez eux ont été repérés en Gaspésie au cours de l´été; des baleines prises dans des engins de pêche ont été rapportées par des pêcheurs ou des observateurs en Côte-Nord et en Gaspésie; trois dauphins à flancs blancs se sont échoués vivants sur la grève des îles de la Madeleine lors de la première grosse tempête d´automne; un jeune phoque commun égaré a été signalé dans le Vieux-Port de Montréal en octobre.
Des interventions sur le terrain
Le Réseau québécois d´urgences pour les mammifères marins fonctionne grâce à 15 organisations privées et gouvernementales impliquées et réparties sur tout le vaste territoire. Après un signalement, les équipes sollicitées par le Réseau peuvent intervenir sur le terrain. Ces actions concertées, rapides et efficaces constituent le meilleur atout pour assister les mammifères marins en difficulté.
Pour la saison 2011, ces équipes ont par exemple, signalé, limité ou sécurisé le secteur où se trouvaient les phoques échoués, ou bien les bélugas trop proches des plages et des baigneurs. L´information et la sensibilisation du public accompagnent leurs interventions. Pour secourir les baleines empêtrées dans des engins de pêche, elles mettent tout en œuvre pour les libérer et pour effectuer le suivi de leurs éventuelles blessures. Les équipes tentent de remettre à l´eau les animaux échoués et en difficulté, ou de relocaliser les égarés, quand leur taille et leur état le permettent.
L´étude des carcasses
Les carcasses signalées recèlent une quantité importante d´informations pour les scientifiques et permettent de mieux gérer les espèces dont certaines sont menacées de disparition et protéger leur habitat. Cette année 15 carcasses de bélugas signalées ont été récupérées dans le cadre d´un programme de récupération systématique mis en place et chapeauté par Pêches et Océans Canada depuis près de 30 ans. Parmi elles, huit étaient assez fraîches pour faire l´objet d´une nécropsie à la Faculté de médecine vétérinaire de l´Université de Montréal. Les autres espèces ont fait l´objet d´échantillonnage ou de nécropsie.
Pour la saison automne-hiver, des cas typiques se présentent
L´automne et l´hiver, le nombre d´appels à Urgences Mammifères Marins diminue et le tableau général change: les espèces migratrices quittent le Saint-Laurent, le béluga se déplace vers le golfe et les phoques du Groenland et à capuchon arrivent du nord. Pour ces phoques qui se reposent souvent sur la grève, il faut éviter de les approcher et garder les chiens en laisse; en cas d´inquiétude pour l´animal, le public peut aviser le centre d´appels.
Ainsi, le Réseau compte en toutes saisons sur les riverains et les utilisateurs du Saint-Laurent pour rapporter rapidement tout cas de mammifère marin (baleines et phoques) en difficulté ou mort au 1-877-7baleine (1-877-722-5346), 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Le Réseau québécois d´urgences pour les mammifères marins jouit du support financier de la Fédération Canadienne de la Faune, de Pêches et Océans Canada et du Programme d´intendance de l´habitat des espèces en péril du gouvernement du Canada.[Réseau québécois d´urgences pour les mammifères marins]