Un texte d’Audrey Tawel-Thibert
Baie-Sainte-Marguerite est l’un des lieux de prédilection des bélugas ; c’est une aire de repos et de socialisation sans pareil pour ces animaux grégaires. Une tour temporaire fut récemment érigée dans la baie Sainte-Marguerite, afin de permettre à deux chercheuses de poursuivre des recherches sur les bélugas en minimisant le dérangement. La chercheuse Valeria Vergara de l’Aquarium de Vancouver étudie ainsi les cris de contact entre mères et veaux. À l’aide d’un drone, les mouvements des bélugas seront étudiés du haut des airs tandis que les communications seront enregistrées sous l’eau grâce à un hydrophone. Des relevés photographiques des environs permettront aussi de noter la présence d’embarcations. Ces nouvelles informations permettront de revoir les stratégies de protection du béluga et de son habitat.
Pour sa part, dans le cadre de son projet de maitrise en écologie cognitive et comportementale, Jaclyn Aubin s’intéresse aux soins allomaternels – soit les soins prodigués à un jeune béluga par tout autre femelle que sa mère. Elle est codirigée par Robert Michaud (GREMM) et Eric Vander Wal (Memorial University of Newfoundland). C’est à partir d’un bateau de recherche du GREMM ou de la tour que Jaclyn pilotera un drone équipé d’une caméra qui survolera les groupes de bélugas, technologie très récente et peu intrusive offrant une vue d’ensemble imprenable, et les images captées seront ensuite minutieusement analysées pour tenter de déceler la présence de soins allomaternels.