On entend souvent dire que le Saint-Laurent est le garde-manger des baleines. En effet, le fleuve possède plusieurs caractéristiques qui lui confèrent une richesse biologique plutôt spectaculaire. Souvent, cette richesse est voilée par les profondeurs, mais on peut parfois en avoir un aperçu en surface. Dimanche après-midi, alors que la marée finissait tout juste de monter, les eaux du fleuve bouillonnaient d’activité.
Autour de nous, des centaines de goélands attaquaient la surface, se bousculant et s’arrachant jalousement des proies avec un vacarme infernal.
Plusieurs petits rorquals profitaient aussi de l’abondance. On pouvait en voir au moins trois autour du bateau, tournant en ronds serrés afin de concentrer leurs proies et ainsi produire des bouchées plus avantageuses.
Un rorqual commun, Bp918, était aussi de la partie. Se tournant sur le côté et pointant une nageoire pectorale vers le ciel, il ouvrait grand la gueule afin d’engouffrer du krill ainsi que des petits poissons, tels l’éperlan et le capelan, qui tentaient de participer eux aussi au festin.
Ainsi va la vie au cœur de la chaîne alimentaire du Saint-Laurent!
Jaclyn Aubin s’est jointe à l’équipe du GREMM cette année. Dans le cadre du programme de recensement photographique des grands rorquals du parc marin, elle recueille photos et données à bord des bateaux d’excursion. Elle partage aussi ces informations avec l’équipe de rédaction de Baleines en direct.