Le 12 juin 2016, suite à la diffusion de l’émission Animo sur ICI Radio-Canada Télé, les téléspectateurs se sont mobilisés en grand nombre pour adopter collectivement un béluga du Saint-Laurent nommé Animo. Par cette adoption, les amoureux de l’émission soutiennent la recherche scientifique, participent à la sauvegarde d’une espèce en péril et soulignent leur attachement au Saint-Laurent et à tous ses habitants.
Moins de 48 h après la diffusion de l’émission, 5000 $ avaient déjà été amassés pour l’adoption! L’adoption se poursuit — l’objectif étant d’amasser un total de 15 000 $. Les dons recueillis serviront à soutenir le Projet Béluga Saint-Laurent, un consortium de laboratoires de recherche privés et universitaires qui poursuit un programme de recherche et de suivi sur les bélugas et l’écosystème du Saint-Laurent.
Depuis 1984, le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) gère le catalogue de bélugas du Saint-Laurent, qui comprend plusieurs centaines d’individus. Les chercheurs ont rencontré le béluga Animo pour la première fois lors d’une sortie à bord du Bleuvet le 23 juillet 2015, en compagnie de Sébastien Kfoury et de toute l’équipe de l’émission Animo. Lors de cette rencontre, Animo ne portait pas encore son nom et sa cicatrice, facilement reconnaissable, n’était pas familière aux chercheurs. Son comportement, par contre, a attiré l’attention de l’équipe.
Animo nageait en compagnie de deux jeunes bélugas âgés de deux à quatre ans, selon leur taille et leur coloration. Animo, de taille beaucoup plus importante, était encore légèrement gris. Comme le changement de couleur chez les bélugas, soit le passage du gris au blanc, survient entre 12 et 16 ans, Animo a probablement autour de dix ans. Son association avec les jeunes bélugas nous laisse croire que c’est une jeune femelle. Sur le bateau, l’équipe de recherche l’appelle déjà « la gardienne ».
Au cours des prochaines années, les affiliations et les habitudes de déplacement d’Animo devraient nous en révéler davantage sur son identité et sur la vie sociale des jeunes bélugas. C’est en comprenant comment vivent les bélugas que nous serons en mesure de mieux les protéger.
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