Le 29 mai 2016, un article était publié à propos d’une carcasse de béluga trouvée aux Escoumins. La carcasse fraîche a été transportée à la Faculté de médecine vétérinaire (FMV) de l’Université de Montréal pour une nécropsie.
Mise à jour 6 juin 2016 – Des résultats de la nécropsie
La carcasse a fait l’objet d’une nécropsie le lundi 30 mai par l’équipe de la FMV de l’Université de Montréal. La cause de mortalité n’a pas pu être déterminée. La jeune femelle, bien préservée, ne portait pas fœtus mais était lactante. Il est fort possible qu’elle ait donné naissance l’année dernière. La période de mise bas des bélugas est de juin à septembre et les femelles allaitent pendant une période de 20 à 30 mois.
Une femelle béluga est morte – 29 mai 2016
C’est une résidente des Escoumins qui a contacté samedi après-midi le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins (1-877-7baleine). Une carcasse de béluga s’était échouée sur la rive dans la nuit précédente. Selon la description de la témoin, nul doute que cette carcasse était suffisamment fraîche pour une nécropsie par l’équipe de la Faculté de médecine vétérinaire (FMV) de l’Université de Montréal: aucune odeur, une peau pratiquement intacte, les yeux encore présents. À la réception des photos prises par une bénévole d’Urgences Mammifères Marins, on a remarqué une coloration grisâtre sur le cou de l’animal. Le béluga passe par différents stades de couleur dans sa vie: le nouveau-né a la peau brune, puis gris bleuté jusqu’à environ 2 ans, puis d’environ 2 ans jusqu’à l’âge adulte, le juvénile a la peau grise. Sa peau est blanche à l’âge adulte, soit à partir de 8 ou 12 ans.
La baleine de 3,6 m a été attachée en matinée pour qu’elle ne soit pas emportée par la marée, en attendant d’être transportée à Saint-Hyacinthe pour un examen complet. L’équipe du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) en a profité dans l’après-midi pour aller photographier le corps de l’animal dans l’objectif d’étudier si des marques permettraient d’identifier de quel individu il s’agissait. L’été, cette équipe photographie les bélugas dans leur habitat; chaque béluga est unique. Ils portent des marques naturelles, des encoches dans leur crête dorsale, des difformités ou des cicatrices. C’est le projet de photo-identification. Ce projet permet de suivre les déplacements, l’organisation sociale et les comportements des baleines et même parfois d’ajouter une page d’histoire à ces animaux, lorsqu’on les identifie échoués sur le rivage. L’analyse minutieuse des photos permettra peut-être de mettre un nom sur ce visage.
Le béluga a pris la direction de la FMV dimanche matin. La nécropsie se déroulera tôt en soirée. L’équipe du vétérinaire Stéphane Lair pourra ainsi lever le voile sur les causes de mortalité les plus probables. C’était la troisième carcasse de béluga retrouvée en 2016.
Récupération de la carcasse, en images: (crédit : Patrice Deschênes, bénévole Urgences Mammifères Marins)