Au matin du 28 juin, la municipalité de Sainte-Flavie a reçu un appel de citoyens qui venaient de découvrir sur la plage une carcasse de béluga. Des employés de la municipalité ont fait parvenir des photos à l’équipe du 1-877-7baleine. En un coup d’œil, les experts ont confirmé qu’il s’agissait d’une carcasse de béluga adulte dans un très bon état de préservation. Elle allait donc être une bonne « candidate » pour une nécropsie à la Faculté de médecine vétérinaire (FMV) de l’Université de Montréal.
Ce secteur du Bas-Saint-Laurent est un endroit où l’on retrouve fréquemment des carcasses de bélugas, sans doute expliqué par des courants dominants qui poussent les carcasses le long de cette rive. Ainsi, les bénévoles d’Urgences Mammifères Marins dans cette région sont expérimentés et souvent prêts à intervenir en peu de temps. Heureusement, car la carcasse se trouvait à flotter entre deux eaux comme la marée était sur le point d’atteindre son point le plus haut. Il importait donc d’attacher la carcasse avant qu’elle soit emportée par le courant. En arrivant sur les lieux, quelques minutes après avoir été contactés, les bénévoles ont constaté que le béluga était finalement bien échoué sur la plage. Il ne restait plus qu’à attendre les personnes chargées de soulever la carcasse pour la déposer dans une remorque. La baleine a pris la direction de Saint-Hyacinthe un peu après midi.
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L’intervention s’est déroulée rondement: la machinerie a pu avoir facilement accès au béluga, une femelle adulte de 3,80 m qui fera l’objet d’une nécropsie complète demain soir par l’équipe du vétérinaire Stéphane Lair. L’étude détaillée de la carcasse permettra peut-être de déterminer la cause de mortalité et pourrait révéler des informations intéressantes sur la condition de cette femelle. Était-elle en gestation? Était-elle lactante comme la femelle trouvée aux Escoumins à la fin mai? Les résultats de la nécropsie suivront. Il s’agit de la quatrième carcasse de béluga étudiée cette année.
Vidéo de la récupération de la carcasse
(crédit: Émilie Simard, bénévole Urgences Mammifères Marins):