Des nageoires caudales (queues) géantes qui sortent de l’eau, des baleines qui bondissent hors de l’eau : le rêve de tout observateur. Cependant, ce n’est pas toutes les espèces de cétacés qui effectuent ces comportements. En fait, dans le parc marin Saguenay–Saint-Laurent, seules les baleines à bosse et entre 15% et 18% des baleines bleues vont montrer leur queue avant de plonger. Les autres espèces du coin, comme les petits rorquals et les rorquals communs, eux, ne montrent le plus souvent qu’une partie de leur dos.

De plus, l’activité de l’animal va aussi dicter ce que les observateurs pourront voir à la surface. Avec de la chance, on pourra admirer des baleines alors qu’elles s’alimentent près de la surface. Ce comportement permet parfois d’observer d’autres parties du corps du cétacé tels la tête, les nageoires pectorales, le ventre et des bouts de la queue.

Si on est encore plus chanceux, que les conditions météo sont bonnes et que l’animal est assez proche, il est possible d’observer la baleine en transparence. Cela signifie qu’on voit l’animal avant même que celui-ci ne perce la surface de l’eau. Personnellement, ce sont mes observations favorites, car l’immensité réelle de l’animal se dévoile.

En bref, les observations de surface sont dictées par l’espèce et les comportements qu’on observe. Il ne faut pas oublier qu’en surface, on ne voit en général qu’une infime partie du corps de ces animaux marins et qu’on doit parfois faire preuve d’un peu d’imagination pour en comprendre l’amplitude véritable. Même si on observe seulement un dos noir et rapide plutôt qu’un majestueux saut de baleine à bosse, on peut quand même se considérer privilégié d’avoir un accès momentané à cet univers si différent du nôtre.

Carnet de terrain - 9/8/2017

Équipe du GREMM

Dirigée par Robert Michaud, directeur scientifique, l’équipe de recherche du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) étudie en mer les bélugas du Saint-Laurent et les grands rorquals (rorqual à bosse, rorqual bleu et rorqual commun). Le Bleuvet et le BpJAM quittent chaque matin le port de Tadoussac pour récolter de précieuses informations sur la vie des baleines de l’estuaire du Saint-Laurent.

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