Le béluga est à l’honneur dans les projets de recherche du GREMM ! Nouveauté cette année, les équipes feront voler non pas un, mais bien trois drones pour les étudier! Outil innovant, ce petit aéronef téléguidé permet de capturer des images et vidéos avec un angle de vue plongeant sans déranger les baleines.
Vous l’avez peut-être aperçu ? Le bateau de recherche du GREMM, le Bleuvet, est de retour sur l’eau depuis la mi-juin. À bord, les chercheurs poursuivent la campagne de photo-identification des bélugas. Les photos prises par drone permettent de mesurer leur tour de taille, plus précisément leur condition physique et l’état de gestation des femelles. Avec cette technique, la photogrammétrie, on peut suivre l’état de santé d’un individu d’une année à l’autre. En comparant les données obtenues, les chercheurs peuvent comparer les groupes de bélugas d’un secteur de l’aire de répartition à l’autre.
Le BpJAM, le zodiac de recherche aussi connu sous le nom de GREMMlin, a commencé sa saison cette semaine et s’apprête à espionner les bélugas. L’objectif de l’équipe du BpJAM est de construire un catalogue comportemental à l’aide d’un drone. Les séquences vidéo sont caractéristiques d’un comportement qui peut être en lien avec l’alimentation, la reproduction, le jeu, les soins maternels et encore bien d’autres. Ces images, outre leur immense valeur pour la science, serviront également à offrir du contenu éducatif de qualité supérieure.
Du côté de la baie Sainte-Marguerite, dans le Saguenay, vous pourrez voir, érigée au milieu des eaux, une tour de recherche. Contre vents et marées, les chercheuses qui y sont postées s’intéressent aux interactions entre femelle et veau chez le béluga. À partir de vidéos obtenus par drone, elles captent les interactions entre les individus pour étudier les soins procurés aux veaux par d’autres femelles que leur mère. En plus des images, un hydrophone – un micro dans l’eau – enregistre les sons afin de caractériser les cris de contact entre le veau et sa mère, et ainsi mieux comprendre le masquage de ces sons par les bateaux.
Le travail de photo-identification des grands rorquals se poursuit. Armées de leurs appareils photo, vous rencontrerez peut-être les assistantes de recherche bénévoles du GREMM sur les bateaux d’excursion. Elles ont la tâche d’immortaliser les visiteurs marins de l’estuaire du Saint-Laurent tout l’été.