Ils ont été observés dernièrement, rassemblés en groupe de plus de 50 individus, chassant dans les barres de courants. À l’automne, les phoques gris profitent encore des eaux froides et riches de l’estuaire pour se nourrir avant de se déplacer vers les aires de mise bas et de reproduction hivernales. Ils se dirigeront ainsi dans la portion sud du golfe Saint-Laurent entre l’île du Cap-Breton et l’Île-du-Prince-Édouard, dans le détroit de Northumberland, sur l’île Amet et l’île du Corps-Mort.
Du mois d’avril au mois de juin, les phoques gris vont muer sur la terre ferme. Durant la saison estivale, ils sont plus ou moins solitaires. On les observe facilement au large, ou près des zones de haut-fond dans le golfe et l’estuaire du Saint-Laurent. Certains phoques, principalement des mâles, remontent l’estuaire où ils se concentrent entre l’île aux Fraises et l’embouchure du Saguenay. Ils peuvent quitter les sites d’échouerie à la recherche de nourriture pendant quelques jours, ou sur une plus longue période lorsqu’il s’éloignent jusqu’à une quarantaine de kilomètres de leur site de repos. Seuls ou en groupe, ils partagent avec les baleines et les oiseaux marins un «buffet» de harengs, de capelans, de crustacés, etc.
Le phoque gris est abondant dans le Saint-Laurent. Dans le golfe, on estime la taille du troupeau à environ 98 000 individus et la population de l’Atlantique Nord-Ouest est estimée à 505 000 individus (Pêches et Océans Canada, 2014).