Trèfle

Béluga

ligne décoration

Adopté par Matthew Ralph Kane Foundation

  • Numéro d’identification

    DL0045

  • Sexe

    Mâle

  • Naissance

    Avant 1974

  • Connu depuis

    1988

Ses traits distinctifs

La cicatrice en forme de trèfle sur le flanc droit a inspiré le nom donné à DL0045. Pour le reconnaître du flanc gauche il faut scruter attentivement la crête dorsale afin d’y déceler les légères dépressions vers la fin.

Son histoire

La première fois que Trèfle est photographié, en 1988, il est déjà d’un blanc immaculé. Il est donc né avant 1974.

Sa forte taille et ses fréquentations suggèrent qu’il s’agit d’un mâle. Il fait partie du réseau de mâles que l’on surnomme les «Downstream boys» et que l’on observe régulièrement entre Tadoussac et Les Escoumins.

Il existe deux réseaux de mâles qui fréquentent la tête du chenal Laurentien et le fjord du Saguenay. Un autre réseau de mâles, les «Downstream boys» utilise aussi la tête du chenal et la portion aval de l’estuaire. Même si leurs territoires se chevauchent, les individus d’un réseau côtoient très peu les mâles des autres réseaux. À l’intérieur de ces réseaux, il existe des bandes, soit des petits groupes de mâles régulièrement vus ensemble.

Observé régulièrement avec...

Historique des observations dans l’estuaire

1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017

Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé

Dernières nouvelles

Nous naviguons dans l’embouchure du Saguenay, près de l’îlet aux Morts lorsque nous apercevons Trèfle dans un troupeau d’une soixantaine d’individus, des adultes blancs et de jeunes adultes gris. Nous reconnaissons aussi Nics — un mâle du Saguenay avec son compagnon DL0218 — tandis que Trèfle serait un mâle du réseau « Downstream boys » particulièrement observé entre Tadoussac et Les Escoumins.

Les animaux sont très actifs: une « scène » représentative de nos rencontres avec les troupeaux de jeunes mâles. Certains bélugas sortent la tête en surface, comme pour nous espionner, d’autres sortent la queue hors de l’eau. Ils plongent et remontent plusieurs fois dans une barre de courant probablement où sont piégées les proies. Une heure plus tard, la marée s’inverse et la barre de courant s’atténue. Le comportement des animaux change: ils se dirigent très lentement, profitant du courant de la marée descendante, vers l’aval.

Sud de l’Île Rouge. Un troupeau de femelles accompagnées de jeunes, dont deux veaux et deux bleuvets, nage sans déplacement apparent, en tournant en rond. Au centre du troupeau, un gros groupe, 8 blancs et 4 gros gris vont et viennent en formation serrée. De toute évidence, d’après leur taille, il s’agit de mâles. Avec l’automne qui approche, les troupeaux mixtes se font de plus en plus frequents. Plusieurs individus sont identifiés pendant le contact: Miss Frontenac, Tadou, Nics… et Trèfle… que nous n’avions pas revu depuis 2010.

 

Trèfle se retrouve au cœur d’un troupeau de bélugas qui voyagent à grande vitesse, tous collés les uns contre les autres, dans le secteur de l’anse à la Boule, dans le Saguenay. Puis, de jeunes gris viennent investiguer notre bateau de recherche. Curieux de nature, ces jeunes nous empêchent de poursuivre notre travail. Twik se fait reconnaître au travers d’adultes et de jeunes. En fin de matinée, on tente de prélever une biopsie sur Trèfle, mais la carabine fait défaut et son comportement est difficile à lire. On quitte le troupeau, qui commence à se dissocier, dans le secteur des traversiers sous une fine pluie. C’est seulement la deuxième fois que nous apercevons Trèfle dans le Saguenay.

Le parrain

Matthew Ralph Kane Foundation a adopté Trèfle (1988).