Kashkan

Rorqual commun

ligne décoration
  • Numéro d’identification

    Bp918

  • Sexe

    Mâle

  • Naissance

    Inconnue

  • Connu depuis

    2000

Ses traits distinctifs

Sa nageoire dorsale est tronquée au bout en une ligne droite. Derrière celle-ci, il y a une petite protubérance sur son dos.

Bp918
Bp918 © GREMM
Bp955, surnommé Ti-Croche, est au premier plan et Bp918 au second plan. © Renaud Pintiaux

Son histoire

Kashkan est un rorqual commun observé pour la première fois en 2000. Il a été vu presque chaque année depuis 2006, ce qui fait de lui un résident saisonnier de l’estuaire du Saint-Laurent. Une biopsie prélevée en 2006 a permis de confirmer le sexe de l’animal : Kashkan est un mâle. En 2019, Bp918 reçoit son nom. Kashkan signifie «vagues» en langue innu-aimun, la langue traditionnellement parlée par les membres de la communauté innue d’Essipit.

Historique des observations dans l’estuaire

2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022

Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé

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Par Camille Bégin Marchand

Bp918 est un rorqual commun observé pour la première fois en 2000. Il a été vu presque chaque année depuis 2006, ce qui fait de lui un résident saisonnier de l’estuaire du Saint-Laurent. Une biopsie prélevée en 2006 a permis de confirmer le sexe de l’animal : Bp918 est un mâle. Cette année, il a été vu au mois de mai dans le parc marin en compagnie de celui qu’on surnomme « Ti-Croche » et à nouveau dans les derniers jours, encore en sa compagnie et en celle d’un autre rorqual commun. Sa nageoire dorsale est tronquée au bout en une ligne droite. Derrière celle-ci, il y a une petite protubérance sur son dos. En 2015, il avait une cicatrice le long du chevron sur le flanc droit. Cette année, Bp918 est arrivé dans le parc marin avec de nouvelles marques. Sur son flanc droit, on peut voir des traces circulaires près du chevron allant vers le dos, ce qui permet de le reconnaitre rapidement. Sans prélèvements, difficile de dire quelle origine sont ces marques.

Bp918 (à l’arrière-plan, derrière Bp955 dit «Ti-Croche») a été photographié en mai avec de larges marques rondes sur son flanc. L’origine de ces marques est inconnue. © Renaud Pintiaux

Les marques et les cicatrices temporaires peuvent avoir différentes sources externes. Des petits stigmates circulaires (quelques centimètres) proviennent parfois d’une lamproie, un poisson carnivore muni d’une bouche en ventouse qui se fixe au corps d’autres poissons ou cétacés pour se nourrir de leur sang. Le squalelet féroce, un requin vivant dans les eaux tempérées, prélève des rondelles de chair sur les baleines, créant des cratères dans leur peau. Des traits parallèles ressemblant à un coup de râteau sur les rorquals sont souvent attribués à des attaques d’épaulards. Chez les baleines à dents, ce type de marque est plus souvent dû à des affrontements entre individus de la même espèce. Par exemple, les cachalots mâles s’engagent dans des combats laissant des marques sur leur tête. Les bélugas mâles peuvent aussi laisser des cicatrices sur les flancs, les nageoires et les queues des femelles lors de jeux sexuels. Finalement, des bactéries, virus ou protozoaires qui entrent en contact avec l’animal peuvent causer des lésions cutanées laissant des traces bien visibles, rappelant parfois des tatouages. C’est peut-être cela qui a laissé des marques sur le dos de Bp918.

Dans le parc marin, certains individus sont reconnaissables grâce à ces particularités. Le rorqual bleu Crinkle est connu pour sa peau bosselée. Zipper, un rorqual commun, a une cicatrice évoquant une fermeture éclair. Ces cicatrices évoluent avec le temps. La photo-identification permet entre autres d’en suivre l’évolution et de noter les nouvelles marques qui seraient apparues au cours de l’hiver ou d’une autre saison.