Bp030

Rorqual commun

ligne décoration
  • Numéro d’identification

    Bp030

  • Sexe

    Inconnu (possiblement femelle)

  • Naissance

    Inconnue

  • Connu depuis

    1991

Ses traits distinctifs

Il n’est pas facile d’identifier Bp030, car ses marques distinctives sont subtiles. La courbure particulière de sa nageoire dorsale, l’encoche et le léger renflement situés respectivement à l’extrémité et à la base de celle-ci en constituent quelques exemples.

Son chevron droit présente des contours nets, et une fine cicatrice marque le côté droit de son pédoncule.

On a longtemps cru que Bp030 était également l’individu Bp066, ayant tour à tour observé son flanc droit (Bp030) et son flanc gauche (Bp066).

En 2008, une nouvelle marque visible des deux côtés est apparue, ce qui a permis de confirmer qu’il s’agit bien d’un seul animal.

Son histoire

Bp030 est un habitué de l’estuaire, et l’équipe du GREMM l’a photographié régulièrement depuis sa première observation.

En juillet 2012, l’animal a surpris les chercheurs en surgissant devant Les Bergeronnes avec un jeune baleineau à ses côtés. Dans les jours qui ont suivi, il a été revu par l’équipe du GREMM et par les capitaines des bateaux d’excursions, toujours accompagné de ce jeune animal. Bien que son sexe n’ait pas encore été confirmé par l’analyse génétique, il n’avait jamais été observé avec un jeune auparavant.

Bp030 est particulièrement gros ! Chez les rorquals communs, les rorquals bleus et les rorquals à bosse, il existe un dimorphisme sexuel, c’est-à-dire une différence de taille marquée entre les mâles et les femelles. Les femelles sont généralement plus imposantes, d’où l’hypothèse concernant son sexe. En effet, chez cette espèce, les femelles ont une taille de 5 à 10 % supérieure aux mâles. L’origine évolutive d’un dimorphisme chez une même espèce s’expliquerait par des différences liées à l’investissement parental.

Les observateurs l’ont trouvé amaigri cet été-là, comme en témoignait le contour marqué de sa colonne vertébrale. Il est effectivement possible que cet amaigrissement soit attribuable à l’investissement extraordinaire que représente l’allaitement pour une baleine. Intense et efficace, l’allaitement procure un lait riche en matières grasses que la femelle puise à même ses réserves sous-cutanées.

Historique des observations dans l’estuaire

1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013

Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé

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Ce rorqual commun est un habitué de l’estuaire, photographié 17 années sur 22 depuis sa première observation. Ce n’est pourtant pas un « visage » très connu : ses marques distinctives sont subtiles : courbure particulière au sommet de la nageoire dorsale, légère encoche dans le haut et renflement à la base de celle-ci, chevron droit aux contours nets et fine cicatrice sur le pédoncule côté droit. Il faut un œil exercé et de bonnes photos à l’appui!

Bp030 a surpris les chercheurs du GREMM le 29 juillet en surgissant devant Les Bergeronnes avec un jeune baleineau à ses flancs. Dans les jours qui ont suivi, Bp030 a été revu par le GREMM et par les bateaux d’excursions, toujours accompagné de ce jeune animal. Serait-il… une mère? Son sexe n’a pas encore été confirmé par l’analyse génétique et il n’a jamais été observé avec un jeune auparavant. Par contre, il s’agit d’un gros rorqual commun, et chez cette espèce, les femelles sont plus grosses que les mâles, de 5 à 10 %.

Autre indice qu’il s’agit possiblement d´une mère : Bp030 est visiblement amaigri cette année, comme l’indique le contour marqué de sa colonne vertébrale; c’est peut-être un effet de l’investissement extraordinaire que représente l’allaitement pour une baleine. Intense et efficace, l’allaitement procure un lait riche en matières grasses que la femelle puise à même ses réserves sous-cutanées. Comme les naissances ont habituellement lieu l’hiver et que l’allaitement dure de 6 à 8 mois, Bp030 devrait être sur le point de sevrer ce jeune, qui sera alors indépendant.

L’espérance de vie du rorqual commun est de 80 à 90 ans. Le jeune animal vu en compagnie de Bp030 pourrait donc sillonner le Saint-Laurent encore longtemps! Le reconnaîtra-t-on? Difficile à dire, car il semble que les jeunes rorquals communs changent beaucoup lors de leur passage à l’âge adulte. À suivre!

On confirmait, dans le numéro de Portrait de baleines du 17 septembre 2008, que le rorqual commun Bp030 était en fait le côté droit de Bp066, un animal dont seul le côté gauche avait été photographié auparavant. En effet, l’équipe du GREMM avait réalisé durant l’été 2008 un appariement, ou match. Il aura fallu une nouvelle marque visible des deux côtés de l’animal et la certitude sur le terrain d’avoir affaire à un seul individu pour faire le lien entre les deux côtés de cet animal.

On reconnaît Bp030 par la courbure particulière au sommet de sa nageoire dorsale, par le renflement devant celle-ci et par son chevron aux contours nets. On l’a vu et photographié la semaine dernière près de la bouée K55 située à la tête du chenal Laurentien, en face des dunes de sable de Tadoussac. D’abord en solo, puis parmi un groupe d’autres rorquals communs où figurait notamment Capitaine Crochet.

Il semble d’ailleurs que de tels regroupements de rorquals communs dans cette zone de confluence du Saguenay et du Saint-Laurent n’ont rien d’un hasard. En effet, les courants aux eaux très différentes de ces deux cours d’eau forment des fronts et des barrières thermiques qui provoquent l’agglomération de nourriture, surtout autour de la marée haute. De plus, lorsque les rorquals communs se nourrissent de capelan plutôt que de krill, ils ont tendance à chasser en groupe cette proie plus mobile que le krill et donc plus difficile à chasser. S’agirait-il là d’une forme de collaboration ou de concurrence entre rorquals communs?…

Bp030 est particulièrement gros! Chez les rorquals, il y a un dimorphisme sexuel, les femelles étant plus imposantes que les mâles, probablement parce qu’elles ont à investir beaucoup plus d’énergie qu’eux dans les soins aux jeunes. Chez d’autres espèces, les différences mâles/femelles peuvent s’expliquer par une « sélection sexuelle » (une préférence marquée pour certaines caractéristiques chez le sexe opposé) ou par la compétition entre les mâles.