Chameau

Rorqual bleu

ligne décoration
  • Numéro d’identification

    B103

  • Sexe

    Femelle

  • Naissance

    Inconnue

  • Connu depuis

    1991

Ses traits distinctifs

Cette femelle est reconnaissable au premier coup d’œil. En raison d’une lordose, la difformité prononcée de sa colonne vertébrale crée une dépression surmontée de deux bosses évoquant la silhouette d’un chameau. C’est d’ailleurs cette marque qui lui a valu son nom.

flanc gauche
flanc droit

Son histoire

Chameau est le rorqual bleu le plus célèbre de l’estuaire.

La dépression dans son dos donne l’impression que deux baleines se suivent. Lors de la première rencontre de l’équipe du GREMM avec l’animal, le capitaine avait même affirmé qu’il souhaitait aller observer une paire plus loin, avant de se rendre compte qu’il s’agissait d’un seul individu.

En 2002, Chameau est arrivée dans l’estuaire avec un jeune.

Vers la fin de la saison, on avait toutefois perdu la trace de ce dernier. Comme il n’avait pas l’âge d’être sevré, on s’est beaucoup inquiété de ne pas le revoir près de sa mère. L’individu a cependant causé toute une surprise en effectuant un retour inespéré en 2011, alors qu’on l’a aperçu en Gaspésie ! Dans le Saint-Laurent, c’était la première fois qu’un jeune rorqual bleu était photographié plus d’une fois après sa première année de vie.

Historique des observations dans l’estuaire

1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022

Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé

Dernières nouvelles issues des publications Portrait de baleines

En aout 2022, le renommé Chameau a fait le bonheur de plusieurs en surgissant d’entre les eaux houleuses de l’estuaire du Saint-Laurent, en face du cap de Bon-Désir. N’ayant pas été vu depuis 2017, ce rorqual bleu est l’un des plus facilement identifiables de son espèce, puisqu’une lordose plutôt marquée est observable sur son dos. Cette difformité donne l’impression qu’il possède deux bosses, comme le célèbre animal du désert. Certains croyaient même voir double lorsque B103 est venue respirer à la surface lors de sa première observation, en 1991 : c’était pourtant un seul et même individu!

Une biopsie effectuée en 1994 par la Station de recherche des îles Mingan (MICS) a permis de confirmer le sexe de Chameau – c’est une femelle! Quelques années plus tard, en 2002, un veau a été aperçu à ses côtés. Le même jeune nageait dans les eaux gaspésiennes en 2011, faisant de cette baleine la toute première à être rephotographiée après sa première année de vie dans le Saint-Laurent.

En voie de disparition et sont confrontés à plusieurs menaces, les rorquals bleus sont protégés par plusieurs règlementations, dont l’obligation de garder une distance de 400 mètres entre l’animal et toute embarcation (on vous donne plus de détails sur ces mesures à la page 5!).

La célèbre Chameau (B103) est de retour ! Cette femelle reconnaissable au premier coup d’œil souffre d’une difformité de type lordose : sa colonne vertébrale est caractérisée par une courbure prononcée vers l’intérieur. Son surnom original lui vient donc du curieux relief creusé par la dépression de son dos, devant la nageoire dorsale… deux monticules semblent s’y ériger, rappelant le duo de réserves graisseuses du chameau.

Dans le parc marin, une distance minimale de 400 mètres doit être respectée entre les embarcations et les rorquals bleus. Ce nombre précis, loin d’avoir été choisi à l’aveuglette, a été déterminé grâce à des suivis scientifiques ayant mis en évidence le dérangement occasionné par les bateaux sur les rorquals bleus.

Une étude publiée cette année dans la revue Endangered Species Research par Véronique Lesage et coll. (Pêches et Océans Canada ainsi que l’Institut des sciences de la mer de Rimouski) indique que lorsqu’un bateau se trouve près d’un rorqual bleu, l’animal demeure moins longtemps en surface, écourte sa séquence de respirations et effectue de plus courtes plongées en profondeur, spécialement à moins de 400 m de distance, mais les effets de cette proximité peuvent être ressentis jusqu’à 1000 m de distance. Ainsi, si le rorqual bleu n’a pas pris le temps de bien renouveler ses réserves d’oxygène en surface à cause d’embarcations trop proches, ses plongées seront conséquemment raccourcies et il s’alimentera moins. « Le rorqual bleu est particulièrement sensible à la présence des bateaux autour de lui », souligne Véronique Lesage, auteure principale de l’étude. D’où la pertinence de la mise en place de la réglementation que l’on connait aujourd’hui, et la nécessité de s’y conformer par respect pour ce géant en danger d’extinction.

Affecté d’une difformité de type lordose, ce rorqual bleu a une silhouette remarquable, évoquant un chameau ou un serpent de mer. D’autres rorquals bleus du Saint-Laurent peuvent présenter des contours déformés : le patron de coloration moucheté de bleu et de gris permet de confirmer à coup sûr l’identité du rorqual bleu. Par une biopsie réalisée en 1994, les chercheurs du MICS ont appris qu’elle est une femelle.

Chameau fait partie de ces rorquals bleus qui fréquentent régulièrement l’estuaire, mais elle a aussi été photographiée en Gaspésie. En 2002, elle était repérée avec un jeune au large de Portneuf-sur-Mer : une nouvelle précieuse, puisqu’en 35 ans de travail auprès de cette espèce dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, le MICS n’a recensé qu’une vingtaine de mères accompagnées d’un jeune. Le cas de Chameau est d’autant plus rare qu’en 2011, son jeune a été revu, cette fois en Gaspésie. Dans le Saint-Laurent, il s’agissait de la première fois qu’un jeune rorqual bleu était rephotographié après sa première année de vie, alors que c’est assez fréquent pour la population de rorquals bleus étudiée en Basse-Californie.

On voit Chameau de temps à autre depuis le 31 juillet, et encore tout récemment, le 27 août, elle aurait été aperçue dans la brume. Cette année, jusqu’à présent, au moins 12 rorquals bleus différents ont été recensés par le GREMM dans le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent.

Classée « en voie de disparition », le rorqual bleu de l’Atlantique Nord-Ouest, est surtout étudié dans le Saint-Laurent, qui lui offrirait des conditions d’alimentation exceptionnelles : courants, bathymétrie et marées entrainent en certains endroits d’importantes accumulations de krill, la proie principale de ce géant. Dans le parc marin, les bateaux doivent rester à 400 m des rorquals bleus pour mieux les protéger.

« Chameau est un rorqual bleu qu’un problème de dos a affligé d’une silhouette digne des montures du désert.», a-t-on écrit dans un moment d’inspiration.

Chameau est le rorqual bleu le plus célèbre de l’estuaire. Son nom de code est B103 (catalogue du MICS). C’est une femelle connue depuis 1991, et qui a été revue tous les ans par la suite. Elle est reconnaissable à la profonde dépression sur son dos, qui donne l’impression que deux baleines se suivent. À la première rencontre de l’équipe du GREMM avec Chameau, la capitaine disait vouloir aller observer la paire là-bas, paire qui se révéla n’être qu’un seul individu. Chameau a presque toujours été observée dans l’estuaire. En juillet 2000, l’équipe du MICS l’a photographié en Gaspésie pour la première fois, au large de Rivière-au-Renard.

L’an dernier, en 2002, elle est arrivée dans l’estuaire pour la première fois avec un jeune. Elle est devenue la douzième femelle rorqual bleu photographiée avec un baleineau dans le Saint-Laurent. Un club select de femelles ! Observée seule en mai 2002, on croit que le jeune était probablement né en juin. Il s’agissait d’un cas hors de l’ordinaire puisque la mise bas chez le rorqual bleu a généralement lieu entre les mois de décembre et de février. Les baleineaux observés ici sont donc habituellement près du sevrage, l’allaitement durant environ sept mois. Vers la fin de la saison, le baleineau n’a plus été revu. Comme il n’avait pas l’âge d’être sevré, on s’est beaucoup inquiété de ne pas le revoir près de sa mère. On ne sait toujours pas s’il a survécu.

Chameau est de retour cette année. On l’a observée la semaine dernière dans le secteur entre Les Escoumins et Forestville.