René Roy est un cétologue amateur, passionné de la mer et des baleines, résidant à Pointe-au-Père, dans le Bas-Saint-Laurent. Depuis plusieurs années, il entreprend des expéditions de photo-identification pour le compte de la Station de recherche des îles Mingan (MICS), principalement en Gaspésie. Il est également bénévole pour le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins.
Faire de la photo-identification de baleine peut être, comme pour moi, une activité intéressante, mais les gens peuvent se demander « qu’osse ça donne? » comme dirait Yvon Deschamps.
Et bien, ce travail de terrain peut mener à des avancés scientifiques comme celle annoncée cette semaine sur le site de la Station de recherche des îles Mingan; de petites observations qui peuvent servir à résoudre lentement le mystère de la grande baleine bleue. Petite avancée, mais qui demande des années de cueillette de données. Le spécialiste et chercheur Richard Sears a réussi un appariement d’une photo de rorqual bleu prise la semaine dernière aux Açores par Pedro Madruga, avec celle qu’il avait lui-même pris en 1984 au large de Magpie en Côte-Nord. Il s’agit du rorqual bleu B105 présent dans le catalogue du MICS.
Un si gros animal, voyageant dans un environnement aussi immense et peu accessible, peut avoir un grand terrain de jeu, mais encore faut-il avoir les moyens pour le savoir.
Pour un amateur comme moi, cette activité de photo-identification est un hobby et une humble participation à ce catalogue. Les appariements que réussissent les spécialistes sont une grande part de ma motivation.
Repérer un souffle de baleine au large, pouvoir s’en approcher et la photographier, c’est excitant. La reconnaître, c’est émouvant. Faire une nouvelle connaissance, c’est passionnant. Pouvoir en ajouter une nouvelle au catalogue du MICS, c’est très satisfaisant!
Il reste tellement à apprendre de ces magnifiques animaux!
Les photos sont au crédit de René Roy