Au cours du mois de juin, un jeune béluga avait été vu à Blanc-Sablon, sur la Basse-Côte-Nord, puis quelques kilomètres à l’est, à Forteau (Labrador). Voici ce que nous publions à son sujet à la fin juin:
Surprise! Un béluga a été vu à Blanc-Sablon à quelques reprises entre le 10 et le 20 juin, puis à Forteau (Labrador) le 27. Un béluga sur la Basse-Côte-Nord à cette période de l’année est considéré errant. La situation se présente de temps à autre. Il s’agit souvent de jeunes individus encore gris. De jeunes explorateurs perdus? Souvent, ces animaux sociaux en manque de contact finissent par développer un intérêt pour les humains, s’approchant des quais et des bateaux. Malheureusement, ces interactions leur sont néfastes, réduisant les chances que l’animal reparte à la recherche des siens, et entraînant même parfois des blessures sérieuses ou mortelles. Pêches et Océans Canada suit la situation, avec l’aide du GREMM. Les radios locales seront contactées afin de diffuser efficacement les informations et consignes à propos de cet animal. Un échantillon de peau pourrait être prélevé afin de déterminer si ce béluga vient de la population du Saint-Laurent ou d’une des populations du Nord.
Malheureusement, le pire scénario s’est réalisé: le 4 juillet, le béluga se tenait à proximité d’un traversier au quai de Blanc-Sablon. Il aurait été « aspiré » par les hélices du bateau et serait mort instantanément, déchiqueté. Sa carcasse n’a pas été retrouvée. Son sort est semblable à celui d’autres bélugas « loin de chez eux », qui deviennent si familiers avec les bateaux qu’ils en perdent toute méfiance. Ce triste accident nous rappelle la raison d’être des actions posées dans des situations semblables: les intervenants tentent alors de limiter les interactions humains/béluga, afin d’éviter le phénomène d’apprivoisement: on espère ainsi réduire les risques d’accidents mais aussi inciter l’animal à repartir, à la recherche de contacts stimulants avec d’autres bélugas. Ça n’aura pas été possible cette fois-ci, malgré les remarquables efforts de sensibilisation déployés par Pêches et Océans Canada, en collaboration avec le GREMM et le centre de coordination du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins. On espère encore trouver un morceau de l’animal afin d’effectuer diverses analyses pour déterminer sa provenance.
- Crédit: © G. Thibault Pêches et Océans Canada