Ça y est! Que ce soit à Baie-Comeau sur la Côte-Nord, ou à Chandler en Gaspésie, le capelan roule sur certaines plages. Un pêcheur ému raconte qu’enfant, dès qu’il voyait le capelan arriver, il enlevait ses pantalons, faisait des nœuds au bout de chaque jambe et les remplissaient de poisson, question d’être le premier à ramener les petits poissons effilés au village.
Du côté de Pointe-au-Père, dans le Bas-Saint-Laurent, le capelan reste au large. « On peut voir des centaines de goélands de différentes espèces voltiger au-dessus de l’eau et attraper les capelans en surface, mais toujours à plusieurs mètres de la plage. C’est le festin, mais ça reste encore un peu éloigné de la berge pour que nous aussi on puisse en profiter », témoigne un observateur. Du côté de l’Anse-à-Brillant, dans la baie de Gaspé, les fous de Bassan mitraillent l’eau par centaine pour profiter des milliers de poissons réunis. On dit du capelan qu’il est une espèce fourragère: il est à la base de l’alimentation de dizaines d’espèces, vivant tant sous l’eau que sur l’eau.
Depuis un peu plus de deux semaines à Baie-Comeau, deux à trois petits rorquals et quelques marsouins sont vus tous les jours. Le 1er juin, un petit rorqual fait surface tout juste à côté du bateau de recherche du Groupe d’étude sur les élasmobranches et le requin du Groenland (GEERG). Leur sonar indiquait une profondeur de 30 mètres seulement!
De temps à autre, un grand rorqual s’approche du rivage. Des troupeaux de phoques communs en déplacement sont également vus. Et toujours les fous de Bassan, parfois en groupe de 50, et parfois en paire.
De l’autre côté du fleuve, deux vacanciers s’exclament sur la route 132 menant au parc Forillon : un petit rorqual montre son dos le temps de deux respirations. Plus tard, ils auront droit à un autre petit rorqual entre le rocher Percé et l’ile Bonaventure.
Au large de Gaspé, notre collaborateur René Roy repère quatre rorquals communs lors d’une sortie en mer, dont une paire mère-baleineau. Il relate cette rencontre dans son plus récent carnet de terrain.
Sur le traversier reliant Baie-Sainte-Catherine et Tadoussac, une observatrice repère des bélugas au large de Pointe Noire. Six petits rorquals sont vus également dans la région de Tadoussac, montrant des comportements d’alimentation en surface. Le petit rorqual se tient souvent dans les barres de courant, profitant du piégeage des poissons entre les masses d’eau froide et d’eau plus chaude. Il pourchasse ses proies et les coince à la surface. Dans ces moments, on peut voir la gorge déployée se teindre de rose, l’eau gicler dans les airs à cause de coups de nageoires ou encore le corps de la baleine s’extraire de l’eau dans un bond prodigieux. Dans cette vidéo d’archives du GREMM, on peut voir le comportement flamboyant du petit rorqual en alimentation de surface.