Le Centre d’interprétation des mammifères marins (CIMM) à Tadoussac ouvrira ses portes dès le 7 juin. Après des mois dans le noir, les quinze squelettes de baleines pourront à nouveau être admirés par les visiteurs.

La salle d’exposition sera accessible tous les jours de 9h à 18h. Afin de rendre la visite sécuritaire, la capacité maximale des lieux a été réduite à une trentaine de personnes. Aucune réservation n’est requise. Ce plus faible achalandage dans la salle permet un accès privilégié aux connaissances des naturalistes présents sur place. Ils pourront vous raconter des histoires de baleines et répondre à toutes vos questions.

Puisque le CIMM se situe à l’embouchure du Fjord-du-Saguenay, l’attente pour entrer dans le musée est parfois ponctuée par le passage d’un groupe de bélugas ou de petits rorquals en alimentation. Un.e naturaliste posté.e sur les rochers commentera alors les comportements observés.

De nouveaux géants

Après avoir passé quelques années exposé au Biodôme, le subfossile (c’est-à-dire un squelette pas complètement fossilisé) de Félix le béluga, découvert à Saint-Félix-de-Valois dans Lanaudière il y a 20 ans, rejoint cette année la collection du CIMM. Mais que fabriquait donc ce béluga, si loin du Saint-Laurent? Pour le savoir, il faut remonter 10 700 ans en arrière, l’âge du subfossile. La région était alors recouverte par la mer de Champlain, qui abritait plusieurs espèces de mammifères marins, dont les bélugas. La découverte de Félix le béluga dans Lanaudière témoigne ainsi de l’histoire de cette espèce du Saint-Laurent à travers les siècles. Une fosse creusée dans le sol de la salle d’exposition et recouverte d’un plancher de verre accueille le fossile.

L’année dernière, trois nouveaux squelettes ont fait leur entrée dans une salle d’exposition agrandie: un rorqual commun, un jeune rorqual à bosse et une baleine noire. Autre nouveauté de la saison 2020: les squelettes chantent et s’illuminent dans le Ballet des baleines, une activité qui allie musique et éclairages.

Pour s’émerveiller devant la plus grande collection de squelettes de mammifères marins du Canada, pour échanger avec des naturalistes d’expérience et pour en apprendre plus sur la recherche scientifique, le Centre d’interprétation des mammifères marins est un incontournable.

Actualité - 3/6/2021

Jeanne Picher-Labrie

Jeanne Picher-Labrie a rejoint l’équipe du GREMM en 2019 comme rédactrice à Baleines en direct et naturaliste au Centre d’interprétation des mammifères marins. Baccalauréat en biologie et formation en journalisme scientifique en poche, elle est de retour en 2021 pour raconter de nouvelles histoires de baleines. En se plongeant dans les études scientifiques, elle tente d’en apprendre toujours plus sur la mystérieuse vie des cétacés.

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