Aux mois de mai et juin, plusieurs riverains auront la chance d’observer des jeunes phoques sur les plages, car c’est la saison des naissances chez les phoques communs. Mais pour assurer leur survie, ces observations doivent se faire à bonne distance!
Chaque année, le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins reçoit de nombreux signalements de jeunes phoques seuls sur la plage. Bien qu’il puisse sembler préoccupant qu’un bébé phoque se retrouve seul, c’est pourtant une situation normale. En effet, pour aller s’alimenter, une mère phoque peut quitter son petit pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours.
Alors, comment les protéger? En gardant nos distances (au moins 50 mètres) et en tenant les animaux de compagnie en laisse. Surtout, il ne faut pas toucher à un phoque, car la mère risque de ne plus reconnaitre son odeur et de l’abandonner. La présence d’humains autour du chiot, nom donné aux jeunes phoques, peut aussi effrayer la mère, qui sera alors plus réticente à revenir sur la plage pour en prendre soin.
Malgré leur petite taille et leur allure sympathique, les jeunes phoques communs peuvent être agressifs s’ils se sentent menacés par la proximité humaine. Leur morsure peut infliger de graves blessures et même transmettre des maladies.
Quand appeler Urgences Mammifères Marins?
La vie des phoques est partagée entre la mer et la terre, où ils se reposent. Il est donc normal de voir un phoque seul hors de l’eau. Certaines situations sont toutefois problématiques et doivent être signalées :
+ Si vous voyez un phoque avec des signes évidents de blessures;
+ Si des gens manipulent ou tentent d’interagir avec le phoque;
+ Si le phoque manifeste des comportements d’agressivité envers le public.
Dans ces cas, composez le 1 877 722-5346. Un.e agent.e évaluera la situation en vous posant des questions sur la localisation et l’apparence physique du phoque ainsi que sur l’achalandage des lieux. Dans le cas où le phoque semble mal en point, un vétérinaire pourrait évaluer l’état de santé de l’animal et décider si une intervention est souhaitable.
Si l’animal subit du harcèlement, c’est-à-dire si des gens l’approchent ou le touchent, l’équipe du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins s’assurera que le public soit sensibilisé à l’importance de laisser le phoque se reposer. Le Réseau compte sur près de 200 bénévoles répartis à travers la province qui aident à bien documenter les signalements et à sensibiliser les passants, et ce, afin de mieux protéger les phoques et les baleines.