L’article des observations de la semaine dernière a peut-être inspiré certaines personnes parmi vous… Une passionnée des mammifères marins nous a d’ailleurs écrit qu’elle a rêvé de baleines! À Sept-Îles et à Franquelin, la glace a libéré les rives, mais aucun cétacé ou pinnipède n’a été observé. De l’autre côté du fleuve, au large de Cap-des-Rosiers, une observatrice aperçoit du mouvement : «quelques phoques au large sur les glaces. C’est plutôt tranquille!» Sur le fleuve, aux Escoumins un groupe de trois bélugas nage tranquillement près de la côte.
Sous le soleil brillant de Tadoussac, quelques mammifères ont pu tester, l’espace de quelques instants, la vie dans l’eau glacée du Saint-Laurent. Il ne s’agissait cependant pas de cétacé, de pinnipède, ou même d’oiseaux marins, mais plutôt d’humain! Dans le cadre du Carnaval de Tadoussac, le 4 mars dernier avait lieu une activité appelée « le baptême des bélugas ». Les courageux et courageuses ont couru sur la plage avant de s’immerger complètement. Lors de cette baignade polaire, la présence de premiers répondants et d’une tente chauffée assurait la sécurité. Après tout, les humains ne possèdent pas les adaptations des bélugas pour vivre dans l’eau!
Calme sur les flots
La patience est la clé pour l’observation des mammifères marins et les observations extraordinaires ne se récoltent pas en une journée. Parlez-en à aux photographes, pour qui les photos spectaculaires se récoltent souvent grâce à de longues heures, des jours, voire des mois d’attente. Ils multiplient les occasions à grand coup de réveil aux petites heures matinales.
Les scientifiques, pour leur part, passent des mois à planifier, analyser, coordonner et prévoir des sorties sur le terrain. Les aléas de la météo, les problèmes techniques ou le comportement des baleines rendent parfois la tâche difficile et les observations ne sont pas toujours proportionnelles aux efforts déployés. La persévérance est de mise pour ceux et celles qui souhaitent faire avancer la recherche.
En conservation, la saison hivernale n’est pas non plus de tout repos. Le temps est divisé entre la compilation des données ou encore les réflexions sur la sensibilisation. La recherche de financement, le nerf de la guerre, occupe aussi beaucoup de temps, en plus de continuer à surveiller les bélugas et les phoques qui passent leurs hivers dans le Saint-Laurent.
Dans les musées ou en éducation, on prépare la saison touristique. Les offres d’emplois pavent les journaux et défilent sur les réseaux sociaux, des perles rares sont recherchées. Des saisons estivales magiques qui gravent les mémoires et marquent les souvenirs se préparent.
D’autres, habitants et habitantes dans les montagnes, dans les champs ou dans les villes, à des lieux de toute eau salée, organisent déjà leurs vacances estivales. Ces personnes scrutent les sites internet des organismes touristiques et rêvent de rencontre avec des humains attachants, d’observation des baleines et de connexion avec la nature.
Pour toutes ces personnes, l’annonce de l’agrandissement du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent par les gouvernements Legault et Trudeau est encourageante. Qu’on s’implique sans relâche dans la protection des mammifères marins depuis des décennies ou qu’on découvre tout juste ce nouveau domaine, cette nouvelle a de quoi motiver. La plus importante aire marine protégée de la province assure la sauvegarde des cétacés et des pinnipèdes qui la fréquentent et l’on espère que son expansion saura étendre cette protection.
Partagez vos observations!
Vous avez observé des mammifères marins dans le fleuve Saint-Laurent? Qu’il s’agisse d’un souffle au large ou de quelques phoques, écrivez-nous et envoyez-nous vos photos à [email protected]!