Le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins entre dans sa saison calme. Après avoir traité un peu plus de 140 cas et reçu plus de 320 appels, le Centre d’appels du 1-877-7baleine demeure actif, mais sera moins sollicité comme les marcheurs sur les berges et les navigateurs se feront plus rares dans les prochains mois.
Des phoques en amont
Le 22 octobre dernier, le téléphone retentit à deux reprises. On s’inquiète de la présence de jeunes phoques à capuchon dans la portion fluviale du Saint-Laurent, à Lavaltrie et Lanoraie. Les phoques à capuchon, comme les phoques du Groenland, se rendent chaque hiver dans le golfe et parfois l’estuaire du Saint-Laurent pour mettre bas et remontent dès le printemps dans les eaux subarctiques et arctiques chargées de glace pour se nourrir. Les jeunes phoques à capuchon, surnommés « dos bleus » en raison de leur pelage caractéristique qu’ils gardent de leur naissance jusqu’au printemps de l’année suivante, repoussent parfois les limites de leur aire de distribution « habituelle ». Ils se retrouvent dans des secteurs achalandés, où les résidents peuvent être moins familiers avec la présence de ces animaux marins. De trouver un phoque échoué sur la berge ou sur un quai peut sembler alarmant et même inciter à l’action. Il faut savoir que dans la plupart des cas, l’animal est en bonne santé et qu’il utilise la terre ferme entre autres pour se reposer. Aucune action n’est nécessaire, il suffit de garder une distance d’au moins 50 mètres avec l’animal, de limiter le bruit et l’achalandage, de garder les chiens en laisse et surtout de ne pas tenter de le toucher, le nourrir, l’arroser ou le déplacer. Ces explorateurs finissent généralement par reprendre le large.
Un petit rorqual mort aux Îles de la Madeleine
Lundi, une photo d’un petit rorqual mort échoué circulait sur les réseaux sociaux. La carcasse a été trouvée dans le secteur de la Dune du Nord aux Îles-de-la-Madeleine. Il s’agit de la septième carcasse de petit rorqual signalée cette année. La baleine de sept mètres est relativement en bon état, mais il est impossible de déterminer la cause de mortalité de cet animal. Les fanons sont encore présents dans la bouche de la baleine, une partie qui se détache habituellement tôt dans le processus de décomposition. De profondes entailles sont visibles sur le pédoncule, juste avant la queue, peut-être les vestiges d’un empêtrement dans un engin de pêche. Comme toutes les carcasses retrouvées, elle a été signalée au ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques qui évaluera si elle devra être retirée de la plage.