Les baleines passent seulement 20 % de leur temps à la surface de l’eau, mais cela suffit pour qu’elles soient affectées par les rayons ultraviolets (UV). Elles peuvent attraper des coups de soleil assortis de cloques ou autres lésions, des signes qui mettent en évidence que leur peau a subi des dommages à la suite de son exposition au soleil.
Tout comme chez les humains, les cellules des individus à la peau foncée produisent plus de mélanine. Ce pigment brun leur procure un niveau de protection contre les rayons UV un peu plus important pour de courtes périodes d’exposition que pour ceux à la peau plus pâle. Les rorquals bleus à la coloration pâle seraient plus sensibles que les cachalots d’un cuir brun foncé. Mais ces derniers sont aussi sujets aux coups de soleil, car ils passent de longues périodes à la surface de l’eau. Dans le Saint-Laurent, la peau des bélugas jaunit après une période prolongée à la surface de l’eau.
À l’occasion d’une étude menée sur des rorquals bleus en Basse-Californie pendant trois ans, des scientifiques ont remarqué que leur peau devenait plus foncée au fil de ces trois années. Ces baleines s’adaptent-elles à l’augmentation de l’intensité lumineuse du soleil due à l’amincissement de la couche d’ozone? Possible. Cette tendance a été remarquée notamment dans la région du golfe de Californie au Mexique où le cancer de la peau chez les humains est cinq fois plus fréquent que dans les zones tempérées. Les baleines, très sensibles aux changements dans leur environnement, jouent un rôle de bio-indicateurs et nous donnent des indices sur l’état des écosystèmes.
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